L'Histoire se répète inéluctablement.

En entamant mes lectures de la prochaine rentrée littéraire de l'automne 2024, je tombe sur une pépite, comme le disent les éditeurs, on parcourt les premières phrases d'un roman et le monde s'arrête, on se retrouve en apnée, on plonge.

D'abord un petit mot sur l'auteur Paolo Bellomo, originaire des Pouilles, libraire et traducteur de l'italien vers le français, amoureux de cette langue il s'installe à Paris.

"Faïel" est son premier roman écrit dans la langue de Molière.

C'est l'originalité de l'écriture, du style unique qui nous saute aux yeux, puis l'histoire prend forme et ne nous lâche plus.

Etrange, hypnotique cette fable, ce conte dans un lieu et une époque inconnu mais avant tout une allégorie, une parabole de notre monde, de l'Histoire de l'humanité au sens large.

Soulevons un peu le voile de ce roman qu'on ne peut lâcher.

Un village, un meurtre et une famille qui fuit face à des envahisseurs qui bafouent la quiétude, les racines, les traditions d'un peuple ancestral et tranquille.

Le jeune Faïel, sa petite soeur Nennelle et leur mère Sisine abandonnent tout et s'enfuient dans la hâte à la recherche d'une terre d'accueil.

Une quête de liberté, d'un avenir meilleur loin du tumulte et de la confusion.

Tragédie, résistances, solidarité pour défendre un territoire, une langue, un savoir faire universel.

La nature omniprésente dans ce texte est un vrai personnage avec étrangeté et fantasmagorie.

Intemporel mais tellement évocateur de notre société et en plein dans l'air du temps.

Bref, un ovni tant l'atmosphère et surtout la langue nous happent, nous agrippent.

Bonne lecture.