Je ne connais pas Emilie Chazerand mais il semble qu’elle ait acquis une sacrée bonne réputation. Ce que je peux comprendre à la lecture de ce roman !
Richard est le seul « grand » d’une famille composée de sept naines. Les Tannenbaum gérent Tannenland, une curiosité alsacienne qui produit pâtisserie et autres joyeuseté, et notamment un calendrier de l’avent à chaque noël. Finalement, Richard est la seule personne « ordinaire » de cette famille. D’autant plus quand le coeur de sa cousine Ludovika montre des signes de faiblesses…
Certains romans ne peuvent se définir autrement que par leur fraicheur. Et c’est le cas de celui-ci. L’histoire de cette famille, que ce soit la grande ou les petites histoires qui la compose, et celles qui, ici, vont tout dérégler, sont aussi passionnante que l’écriture est bonne. Poussant au rire, l’auteure multiplie les néologismes et autres jeux avec la langue pour que le tout se lise facilement, et à toute vitesse. Chaque personnage est bien marqué et on se sent vite plongé dans une ambiance de folie, proche de Noël, pleines de décorations, et ce malgré les petits drames qui émaillent la lecture.
Entrer dans le roman n’est pas forcément simple. On se retrouve, comme Richard, plongé dans un monde déstabilisant, peu ordinaire, mais la dose d’humour qui y est injecté nous permet de nous sentir presque de la famille. Et donc de laisser passer les ajouts qui pourrait sembler peu utile à premiére vue (un personnage d’immigré Syrien notamment) mais qui finissent par prendre tout leur sens. Falalalala n’en fait pas trop. Il fait ce qu’il faut pour se distinguer dans un genre trop souvent cloisonné, et qui parvient ici à s’en échapper…