Lecture (un peu) coupable post-adolescence

Etant ado, je suis complètement passée à côté du phénomène Twilight porté surtout par ses longs métrages et le fameux Cédric Digg...Edward Cullen campé par le séduisant Robert Pattinson. Et puis je me suis dit qu'il ne fallait pas mourir idiote et que vu le nombre d'exemplaires qui se revendent à une poignée d'euros, je ne perdait rien à essayer. De toute façon, ayant visionné les films il y a de cela belle lurette, je savais déjà à quoi m'attendre peu ou prou.

Les premières pages sont accrocheuses et la narration à la première personne nous font nous sentir proche du personnage principal assez rapidement. Personnellement, je trouve la traduction française suffisamment convaincante pour nous plonger dans le récit.

Les premiers chapitre nous font apprécier le personnage de Bella en adolescente quelque peu marginale et maladroite, qui, malgré son âge bête, n'éprouve aucun intérêt pour les virées shopping et les garçons. Enfin ça dépend quel garçon. Visiblement son truc, c'est les mecs beaux gosses qui ne calculent personne mais à qui elle répugne carrément parce qu'elle sent trop bon.

Ainsi, les adjectifs et les superlatifs sont répétitifs et sans fin à l'égard d'Edward et des Cullen dans le but de bien montrer qu'ils sont plus que des humains, des créatures mythologiques, que dis-je des Dieux. Merci, on avait compris.

Les problèmes arrivent dans la vie de Bella le jour où elle rencontre Edward Cullen. Mais ils commencent également pour nous, lecteurs, à ce moment là.

L'obsession progressive et irrationnelle de la narratrice pour Edward nous invite rapidement à ressentir une profonde lassitude à son égard car son amour naissant devient dès lors son seul et unique trait de caractère.

La jeune fille au plomb dans la cervelle durant les premières pages devient, à mesure que sa relation amoureuse évolue, excessivement immature voire idiote.

Arrivés à la moitié du bouquin, je crois qu'on préfère n'importe quel personnage secondaire à Bella. D'ailleurs, des personnages secondaires intéressants et sympas il y en a plein mais finalement tous sont relégués en arrière plan et deviennent anecdotiques (coucou Charlie Swan).

Finalement, le roman frôle la redondance la plus totale jusqu'à l'élément perturbateur qui intervient au 3/4 de l'histoire et nous plonge subitement dans un chaos bordélique et manquant peut-être de bases mais qui nous tient relativement en haleine (Oui, je ne suis pas difficile).

L'épilogue est somme toute sans intérêt réel bien que pas désagréable.

Malgré tout ces défauts, la lecture n'a rien d'un calvaire et se poursuit plutôt agréablement. De là à brûler d'envie de lire le deuxième tome... Peut-être pas.