Avec une écriture riche et détaillée, Féérie et presque difficile à suivre dans son style par moment, surtout quand on est projeté dans cette anticipation où les hackeurs de gènes sont les héros du moment, ajoutez à cela une couche de nano-robot et on peut s'attendre à un récit dit de sience-fiction dur.
Féérie s'offre un autre luxe dont on a peu l'habitude : on voit une situation évoluer sur plusieurs décennies et surtout une nouvelle technologie se déployer.
Voila pour le côté excitant, le côté décevant à présent.
Très souvent, une oeuvre est une explication à l'attention du lecteur et par conséquent, la pédagogie est importante.
Si dans la littérature classique, s'en dispenser permet d'obtenir des prix (le fameux mythe du génie incompris), dans des registres plus populaires, en manquer rend vraiment l'oeuvre inaccessible et Féérie a vraiment ce problème.
C'est d'autant plus dommageable que les parties vraiment techniques sont assez claires, par contre au niveau narratif, on n'y comprends pas grand-chose.
Très vite, les termes technologiques couplés termes féériques (fée, changelin...) ne sont pas toujours très bien expliqué et on se retrouve à vite les confondre.
De la même manière, les enjeux entre les différents protagonistes ne sont pas très clairs et on ne saisit pas les antagonismes du récit.
Dernière question : pourquoi cette récupération du féérique? Les patch-work (GI contre fée) ont toujours eu quelque chose qui gêne non?