Beaucoup de critiques s'attachent à faire une comparaison avec l'oeuvre antérieure ce qui ne sera pas le cas ici.
Dans un monde qui s'avèrera finalement moderne, un campagnard un peu plouc décide de partir à la recherche de son père, un légendaire hunter en devenant lui-même un hunter.
HxH présente un groupe de base qu'on retrouve ailleurs (l'attaque des titans) composé d'un héros seulement mû par une implacable volonté, un stratège (Kurapika) et un cynique (Kirua) et on y retrouvera également des personnsages qu'on a l'habitude de retrouver dans les mangas (un chaotique, un ingénu...).
Comme souvent, les personnages vont développer des pouvoirs...
La trame dans l'ensemble souffre d'un très gros manque de rythme.
L'arc 1
est un peu longue introduction mais pas déplaisante à regarder.
L'arc 2
sert également d'introduction pour la famille de Kirua, même si le personnage de sa petite soeur est oubliée.
L'arc 3
nous interroge sur son utilité, on découvre enfin le fondement des pouvoirs et leur fonctionnement auxquels on ne comprendra finalement pas grand-chose.
C'est finalement l'arc 4 York Shin city
qui sera le meilleur, autour de l'antagonisme Kurapika/Brigade Fantôme et d'un chaotique Hisoka, les jeux et les interactions changent souvent d'un épisode à l'autre, d'autant que les membres de la brigade fantôme ont tous un certain charisme. Si vous êtes sceptique sur la série, c'est un point d'arrêt que je recommanderai, d'autant qu'on ne retrouvera plus trop la brigade fantôme par la suite.
L'arc 5
est trop long d'autant que les pouvoirs des cartes sont mal expliqués et/ou rendent dans ce format (en jeu de rôle ou JV sans doute, mais dans une série). La fin sous forme de compétition sportive n'emballe pas non plus.
L'arc 6
est assurément le gros morceau de HxH, enfin, les mecs se mettent à chasser... Bon sacré morceau que voila, même si bizarrement Meruem me ferait un peu penser du moins physiquement à un certain Freezer de DBZ (souvenirs lointains...). L'ensemble surtout le début est très long et il y a tout de même vraiment trop de combats et certains avec des personnages un peu insupportables (la pieuvre ou l'autre avec son compteur, le gros méchant rouge...), c'est marrant de voir que certains des personnages sont tellement forts que la notion même de combat devient non avenue, le fumeur ou le papillon. Ce dernier d'ailleurs malgré ses atermoiements est sans doute le plus intéressant.
L'arc 7
... j'ai pas compris son utilité ?!? Bonjour, on est les zodiaques, on s'est touchés la bite jusqu'à présent, mais attention nous voila ! L'occasion pour Gon, toujours aussi sympathique qui nous a presque manqué après sa longue agonie, de nous revenir plus touchant que jamais. La conclusion est d'ailleurs un peu à son image, pas très subtile, mais un peu touchante.
La trame, donc, manque de rythme, de structure et donne une impression de mal fini,
un début, quelques milieux inégaux et une fin (le fils qui retrouve enfin son père) un peu parachutée, d'autant que si Gon a droit à sa presque fin, beaucoup de dossiers/personnages sont loin d'être classés.
Un revenu universel et des jeux
On sent une certain fascination dans les oeuvres japonaises pour les jeux (Death note ou Death Parade) ou plutôt un système de règle/pouvoirs (FMA, code Geass, PsychoPass...) afin de revoir la manière que vont adopter les protagonistes pour s'affronter. Des petits malins et autres philosophes à la sauvette y verront un lien indéniable avec l'histoire fasciste du Japon, mais ça on s'en fout.
Je m'interroge surtout sur la capacité de représentation du jeu dans une série ou un film, on sent clairement que les auteurs du HxH sont des mordus, Greed Island ou Meruem en atteste indéniablement (d'ailleurs apparement son jeu n'existe pas, c'est vrai?), si les exemples ci-dessus sont plutôt bons, HxH me laisse plutôt une impression de maladresse sans fond, basé tout le personnage de Meruem sur un jeu dont on ne saura jamais les règles... Quelle gageure...