Le premier chapitre découplant les luttes féministes et les avancées politiques est assez cruel, laissant croire que les actions des féministes n’ont eu que peu d’impact, cela dit, comme le relève l’auteure, jamais les féministes ne sont pas parvenus à une situation où elles avaient la force de contraindre les pouvoirs publics à évoluer.
Le second chapitre tente d’éclaircir sur les origines d’un patriarcat qui aura été tout puissant dans toutes les sociétés et à toutes les époques donc jusqu’à très récemment. Le résumé est bon et tangible.
C’est là le propos essentiel de l’ouvrage : ce sont les progrès techniques qui ont été les premiers à permettre l’émancipation des femmes, si la pilule vient immédiatement à l’esprit, les protections hygiéniques, plus généralement, la mécanisation des tâches difficiles entraîne une meilleure distribution des tâches et donc de la richesse. La quasi-disparition de la mortalité infantile est également un facteur majeur.
La suite de l’ouvrage revient sur les développements technologiques plus globaux et est plus banale.
Les perspectives d’avenir sont par contre angoissantes étant entendu que ce sont souvent les opprimés qui sont les premiers à souffrir, soit les femmes dans notre cas.
En résumé, une approche de l’histoire sous une approche technologiques qui avant bien manqué jusqu’à présent.