Filles de la mer de Mary Lynn Bracht est un coup de cœur d’abord parce que l’intrigue est prenante. Ensuite, le roman raconte un crime de guerre, l’organisation par l’armée japonaise d’un système d’esclavage sexuel pendant la Deuxième Guerre mondiale. Enfin, les deux personnages principaux sont des femmes plongeuses de l’île de Jeju.
Hana sauve sa sœur en se laissant enlever à sa place par un soldat japonais. C’est le commencement d’un long cauchemar. En effet, elle devient une esclave sexuelle de l’armée japonaise (les Japonais emploient le terme édulcoré de « femmes de réconfort »).
Des décennies plus tard, Emi s’apprête à rendre visite à ses enfants à Séoul. Elle veut aussi assister à la manifestation du mercredi qui a lieu toutes les semaines devant l’ambassade du Japon.
J’ai aimé l’histoire d’Hana et D’Emi. Bien que leurs vies à toutes les deux aient été atroces, le livre se termine sur une lueur d’espoir, même s’il est dur et violent. Comme souvent, la réalité est rendue tangible par le choix de l’intrigue.
Même si le thème du roman concerne principalement les femmes, il montre aussi le fanatisme japonais et les cruautés subis également par les hommes. Il n’y a pas de guerres propres, que des guerres sales et les femmes et les enfants ne sont pas les derniers à le payer.