J’ai préféré Retour à Killybegs de Sorj Chalandon à Mon traître, mais je ne l’aurais sans doute pas tant aimé si je n’avais pas lu ce dernier.
Tyrone Meehan naît le 8 mars 1925 dans un foyer irlandais, républicain et pauvre. Son père, ancien de l’IRA, boit et bat ses enfants. Après sa mort, la famille de Tyrone se réfugie chez son oncle maternel à Belfast. Tyrone rencontre une autre forme de violence, celle de la guerre. Je ne dévoile rien en disant que Tyrone a trahi sa cause. La dédicace du livre est claire :
« À ceux qui ont aimé un traître ».
Retour à Killybegs, qui est plus puissant que Mon traître, raconte l’histoire du point de vue de Tyrone. Mais il vaut mieux la lire après pour l’apprécier pleinement. J’ai aimé la description de cette guerre et de ses horreurs vues de l’intérieur. Et des problèmes moraux que la guerre pose.
En revanche, je n’ai pas été convaincue par les motifs de la trahison, même si la mise en place est surprenante avec presque un air bon enfant. Tout est dans le presque.