Selon son testament, le vœu suprême d'Edmond de Goncourt était de privilégier le prix à la jeunesse, à l'originalité, aux tentatives nouvelles et hardies de la pensée et de la forme.
Force Ennemie, premier Goncourt de l'histoire, rassemble tous ces critères.
L'histoire débute dans un hôpital psychiatrique avec des malades et des encadrants complètement loufoques. Notre personnage principal est habité par une entité extra-terrestre encore plus dingue, et les évènements les plus burlesques s’enchainent, de Paris jusqu'aux Antilles.
De plus, j'ai adoré la fin.
Le style est parfois rebutant pour le lecteur, car l'auteur abuse trop de la suspension textuelle momentanée (-), ainsi que du patois local et des termes abracadabrants, qui font parfois rire.
A aucun moment, je n'ai ressenti un roman de science fiction, mais plutôt les aventures burlesques d'un homme fou évoluant dans un monde de fous.
Bravo au jury de l'époque qui a respecté les vraies valeurs du prix Goncourt en osant couronner une œuvre aussi déjantée, farfelue, mais surtout très originale.