Le lecteur/spectateur de Forêts fait une expérience semblable à la lecture d'un livre de Claude Simon. Perdu dans les noms, les époques, les personnages et le temps, il part aux côté de Loup reconstruire un passé réduit en miettes par la violence du siècle. De la forêt des Ardennes au fleuve glacé du Saint-Laurent en passant par la Résistance française, la jeune fille part à la découverte de son passé, figé dans le sang et la glace. Comme Loup, le lecteur-spectateur cherche, découvre et tente de rassembler les pièces, ou plutôt les scènes, de cet immense puzzle infernal. Le sens est pourtant là, quelque part, quelque pages plus loin. Mais est-ce finalement cela qui importe ?