Le style de Mouawad est toujours aussi particulier, complexe et puissant à la fois, à découvrir

En lisant Forêts, deux mots me sont assez rapidement venus à l'esprit pour décrire la pièce, qui ont fini par fusionner pour donner l'expression « ritournelle kaléidoscopique ». En effet, j'ai vite senti que j'étais prise dans une sorte de tourbillon qui ne s'arrête jamais, où les choses semblent être mises en abyme et suivent inexorablement le même chemin. Le kaléidoscope selon moi représente d'une part la structure de la pièce, qui est explosée en petits fragments qu'il faut réunir pour tout comprendre et, d'autre part, un élément important de l'histoire, puisque le passé des personnages est lui aussi fragmenté et s'enchâsse avec celui d'autres personnages.


En fait, c'est vraiment difficile de décrire ce que l'on peut ressentir en lisant une telle pièce, et je suppose que ça doit être un véritable tour de force de le mettre en scène et être juste dingue à voir (si c'est bien fait, bien entendu).


En ce qui concerne le fond du récit en tant que tel, je commence à comprendre le schéma et le thème choisis par Wajdi Mouawad, ainsi que le titre des quatre pièces, Le Sang des promesses. Dans Forêts, tout comme dans Incendies, la trame était la recherche sa généalogie, les liens du sang, comprendre son passé et remonter le plus loin possible dans son ascendance pour éviter de commettre les mêmes erreurs et pouvoir tenter de sortir du cycle infernal qui emprisonne la vie des personnages.


Par contre, autant le dire tout de suite, la pièce n'est pas facile d'accès, il convient de ne pas la lire quand on est fatigué, elle demande un certain niveau de concentration pour parvenir à décortiquer toutes les informations distillées au fil des répliques et rassembler les fragments éparpillés entre les passés de chacun.

Jacana
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le 27 août 2016

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Jacana

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