Critique de Forrest Gump par aaiiaao
"Je peux toujours regarder derrière moi et dire qu'au moins je ne me suis pas ennuyé. Vous voyez ce que je veux dire ? " Forrest, c'est un peu mon super héros.
Par
le 14 déc. 2010
3 j'aime
Trois raisons pour acheter ce livre cet été : j'adore le film, j'adore la collection à petite patte de chien de chez Totem et j'adore aussi pousser la porte des librairies inconnues quand je suis en vacances. Je suis donc ressortie de celle du Puy-en-Velay avec ce roman qui m'intriguait beaucoup : ah bon, Forrest Gump a été un héros de papier avant de crever l'écran ? Il fallait que j'en aie le cœur net. Et me voilà partie dans ce récit à la première personne de plus en plus délirant, d'abord contente de retrouver l'univers de Robert Zemeckis puis sidérée de voir combien je le préfère à celui de Winston Groom. Est-ce que c'est parce qu'on préfère tout le temps la première version d'une chanson à ses réinterprétations multiples ? Pas seulement, dirais-je, même si le phénomène doit contribuer beaucoup à ma déception. Malgré tout, je fais la part des choses : le livre a des qualités propres, mais je n'aime pas du tout le ton picaresque de ces aventures extravagantes en chapelet. Même si c'est Cervantès l'auteur, le picaresque m'ennuie. Ici, ses principes sont respectés à la lettre : un innocent va de Charybde en Scylla avec toute la candeur dont il est capable, et se retrouve entrainé dans des aventures invraisemblables qui lui font tirer quelques leçons salutaires censées être édifiantes et drôles pour le lecteur. Au début, jusqu'au Vietnam, ça passait, mais quand notre héros se retrouve (attention spoiler, mais la fonctionnalité ne marche pas sur la nouvelle version de Sens Critique, ou alors, je n'ai pas trouvé comment...) en apesanteur autour de la Terre en compagnie d'un orang-outan et d'une astronaute grincheuse, avant d'atterrir par accident à Bornéo chez les cannibales, c'en était trop pour moi. D'autant que les clichés, même manipulés à des fins de dénonciation (ce dont je ne suis même pas certaine), finissent pas sembler suspects. C'était les années 80, j'imagine qu'on ne voyait pas les choses de la même façon, mais quand même. Bref, l'emballement narratif m'a emmenée bien trop loin à mon goût et j'ai lâché le livre à la dernière page avec l'envie furieuse de revoir le film de Zemeckis pour me réconcilier avec mon benêt préféré. C'est tout ce que j'avais à dire sur le livre de Winston Groom.
Créée
le 19 sept. 2022
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