L’autobiographie passionnante d’un monstre sacré des études historiques et du marxisme.
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le 14 juil. 2018
Voici donc les mémoires d'Eric Hobsbawm (abrégé ensuite en H.), cet historien anglais marxiste qui a traversé le XXe siècle en fuyant l'Allemagne nazie pour ses convictions antifascistes. A mes yeux, H. est moins un marxiste qu'un antifasciste, doublé d'un sceptique, ce qui est toujours une grande qualité pour un historien.
Au fond, Hobswbawm prend un peu sa personne pour objet d'études, et en fait une analyse marxiste (étude du biotope social), le monde dans lequel il évolue à partir des années 1940 étant le monde universitaire anglais, élargi à ses nombreuses collaborations à l'étranger. On y croise beaucoup de noms connus, et l'auteur dit sans détour ce qu'il pense, dur vis-à-vis de lui-même autant que vis-à-vis des autres. Evidemment, la grande question est : comment Hobsbawm accorde-t-il ses idéaux marxistes avec la marche du monde ? Elle risque de recevoir une réponse assez décevante. L'auteur a conscience de s'être embourgeoisé, mais n'a pas renoncé à ses idéaux. Il laisse l'impression d'un observateur détaché mais loin d'être indifférent, qui essaie d'aller à l'essentiel.
Plus bas, voici le canevas de l'ouvrage.
Préface.
H. ne prétend pas livrer des "mémoires", car cela appartient à ceux qui ont fait l'histoire ; ni de "confessions" ou d'apologie. Ce livre peut être considéré comme le revers de L'âge des extrêmes. Il peut aussi aider à comprendre l'oeuvre d'H.
1 - Ouverture.
Retour sur la petite enfance d'H. Un peu comme Pérec dans W., il décrit les photos qu'il a pu trouver. Naissance en 1917 à Alexandrie, d'un père anglais, Percy, et d'une mère Autrichienne, Nelly Grün. Ils emménagent à Vienne. Villa Seuter, occupée par les Hobsbawm et les Gold, des parents.
2 - Enfant à Vienne.
Milieu polyglotte viennois, "une société multinationale, mais pas multiculturelle", l'Allemand étant la langue commune. Pas de souvenirs liés à la 1e Guerre Mondiale. Pauvreté des parents, qui refusent de reconnaître le déclassement (à Vienne, ne pas avoir de bonne est impensable). Goût pour les aventures de détectives. Education juive minimale, mais sa mère lui inculque qu'il ne doit jamais avoir honte de ses origines.
3 - Des temps difficiles
Crise cardiaque du père, chômeur, le 8 février 1929. Descente aux enfers, appartement modeste. Inventaire des affaires retrouvées de son père. La mère fait des traductions pour survivre. L'oncle Sidney, qui a trouvé un travail à Universal pictures à Berlin, prend les enfants à sa charge. La mère meurt 2 ans après son mari. Bref séjour en Angleterre chez la fantasque tante Mimi. Deux révélations : les illustrés et les boy-scouts. Retour sur la mère, ses velléités d'écrivaine, son roman cypto-autobiographique.
4 - Berlin : Weimar meurt.
Berlin, à la différence de Vienne, a complétement changé entre les années 1930 et les années 1950. Le Berlin des années 1930 est un lieu où bouger, un lieu de rues, pas de places. Belle ceinture verte (lacs Wannsee). Berlin ne fut jamais une ville nazie, mais elle est frappée de plein fouet par le chômage en 1931, quand H. y arrive. République de Weimar à l'agonie. Scolarité au Prinz-Heinrichs-Gymnasium de Schöneberg, établissement assez rêtif au nazisme sous la direction du Dr Schönbrunn. Découverte de Marx, Brecht. Portraits de professeurs, qui avaient une activité de recherche en plus de leur travail. Polarisation politique, atmosphère étrange, expectative, de la rentrée de septembre 1932. Impression, avec sa soeur, d'être livré à soi-même.
Berlin : brun et rouge.
Influence du SPD G. Wittenberg et de R. Leder, qui recrute H. à la SSB (jeunesses antinazies). Portraît d'Olga Benario. Critique, a posteriori, de la ligne suicidaire "classe contre classe" du PCF. Parallèle avec les activiste de 1968 (4 différences : pas de contexte de prospérité ; pas de protestation, mais un combat révolutionnaire ; peu d'intellectuels ; pas de dissidence culturelle). Souvenir amer d'une grève commune nazis-PCF dans les transports en novembre 1932. Souvenir ému de la dernière manifestation de masse antinazie, le 25 janvier 1933. Mise au pas nazie. H. récupère la ronéo de la SSB, parties de cache-cache à glisser des tracts communistes dans les boîtes aux lettres. Interdiction du parti. Migration en Angleterre.
6 - Sur l'île.
Extension impressionnante de Londres. Herbergement dans la pension de tante Mimi. Bourse pour Cambridge. Nostalgie de la frénésie de Berlin. Découverte existentielle du jazz avec Duke Ellington. Projets avortés du couple de Mimi et Sol Hobsbawm. Grande-Bretagne des années 1930 : un pays étriqué, fermé aux réfugiés. Aversion pour la petite bourgeoisie de banlieue anglaise. Scolarité à la St Marybone Grammar School, où les profs sont peu enthousiasmants. Lecture frénétique, dans une optique marxiste. Arrête d'écrire un journal.
7 - Cambridge
Ne prétend pas avoir bien connu les "Cambridge Four" (groupe de 4 prestigieux cambridgiens communistes). Découverte du King's College, établissement avec lequel les contacts d'H. resteront constants. Atmosphère provinciale de Cambridge dans les années 1930, faibles contacts avec le continent. Internat vétuste. Portraîts de professeurs : Adcock (H. ancienne), Clapham (économie) ; le doyen Sheppard. Liens de certains avec les services secrets (le chiffre). Cours stimulants d'économie de M. Postan. Milieu d'étudiants marxistes, dont certains venus du Tiers-Monde (Pieter Keunemann ; Mohan Kumaramangalam ; Indrajit Gupta).
8 - Contre le fascisme et la guerre
CUSC (Club socialiste de Cambridge), dans un contexte de montée des tensions. Pacifisme qui divise. Semaine espagnole, de soutien à une république espagnole moribonde. London School of Economics (LSE), plus reliée au continent et originale. Vacances en France avec James Klugmann, représentant du Parti qui mène une existence monastique. H. devient rédac-chef de Granta, une revue, et fait partie des Apôtres (société secrète cambridgienne).
9 - Être communiste
Foi communiste, avant la désillusion de la déstalinisation. Apport du bolchévisme : rôle du "commissaire politique" par méfiance envers l'armée. Mais les communistes, révolutionnaires professionnels, ont une existence routinière. Ambiance de secte décrite par Milovan Djilas. Internationalisme miné par les réflexes nationaux. Destin tragique de certains révolutionnaires. Parcours d'Andrew Rothstein, Georgi Dimitrov, de Franz Marek. Concernant les communistes parvenus au pouvoir, 3 générations : les préstaliniens, les acteurs du changement et la génération grandie sous le communisme. Rapports avec l'historien Tibor Szamuely, qui finit anticommuniste. Portrait de la vie en Europe de l'est : pas des régimes de terreur, mais des régimes bureaucratiques donnant l'impression d'être mis sous tutelle.
10 - La guerre
Après la reddition de la France, changement de ligne du parti. H. est mobilisé, mais son activité communiste fait qu'on ne lui confie rien d'important : affecté au génie pour préparer le pays en cas d'invasion allemande, il est détaché à Hay-on-Wye. Occasion de côtoyer des ouvriers. Suite du service dans le corps d'instruction des armées (AEC). Vie à Londres, mariage décevant. Hôpital militaire de Gloucester. H. utilise des relations pour ne pas être envoyé en Palestine.
11 - La guerre froide.
Après 1947, être communiste ne met pas en danger, mais peut bloquer une carrière universitaire. H. devient lecteur au Birkbeck College. Foi communiste plus problématique depuis la dissolution de l'Internationale, et l'impérialisme russe en Europe de l'est. Le Komsomol assimile les communistes d'Occident à une 5e colonne. L'université anglaise n'exerce cependant pas de purge. Publication d'un premier livre, The rise of the wage worker refusée car trop marxiste, alors que l'éditeur en publie un similaire peu après. Début 1950, place de fellow à King's. dépolitisation des étudiants, homosexualité moins présente que dans les 30's. Difficultés de soutenir le lyssenkisme, proximité avec le communisme yougoslave. Procès staliniens de Traicho Kostov, Laszlo Rajk. Attitude ambigu de Bertrand Russell avant qu'il ne se découvre militant antinucléaire.
12 - Staline et après.
H. a vu la momie de Staline avant son retrait en 1961, à l'occasion d'un passage en URSS en 1954-55 avec 3 autres historiens : Christopher Hill, Robert Browning, Leslie Morton. Peu d'occasion de contacts avec les soviétiques au cours d'une visite où ils sont reçus en VIP. Voyage globalement déprimant. Choc incroyable du XXe congrès (14-25 février 1956) et de la déstalinisation. Détruit le mouvement communiste mondial. Introduit des failles dans la primauté soviétique sur les "partis frères". Le PC anglais perd un quart de ses membres. H. est à l'époque au centre en tant que président du groupe des historiens du PC. Proteste contre l'écrasement de la révolution hongroise. Revue Marxism today, qui entame un droit d'inventaire. Apparition de "nouvelles gauches", à l'influence politique négligeable. Episode du Partisan Coffee House, idée de R. Samuel d'un café marxiste, qui ferme vite car les marginaux s'y rassemblent. Portraits de Raymond Williams et Louis Althusser. Passage du statut d'adhérent à celui de sympathisant.
13 - Le partage des eaux.
Impression d'avoir passé une ligne de partage. Logement à Bloomsbury jusqu'en 1962. Mariage pendant la crise des missiles de Cuba. Parution de L'ère des révolutions en 1959. Paternité, achat d'une maison à Clapham, dans le contexte des Trente Glorieuses, semblable à un escalier roulant qui vous élève sans effort. Apparition du rock, première culture générationnelle, à la différence du jazz, qui était apprécié par différentes classes d'âge. Premières critiques de jazz sous pseudo (Frankie Newton). Baisse de l'anticommunisme émotionnel et débuts de la décolonisation. Protestation contre la fin de la IVe République. Antiracisme, figure de Claudia Jones. Manif contre la baie des cochons. Fondation de Past and Present, revue de gauche. Participation d'A. H. M. Jones.
14 - Sous le mont Cnicht.
Interlude sur un lieu de villégiature que fait découvrir Robin Gandy : Portmeirion, où fut tournée la série Le prisonnier. Une rêverie en plein pays de Galles, issue de l'esprit de Clough William-Ellis, desservie par la petite ligne de Ffestiniog. Le lieu devient côté par l'élite cambridgienne, malgré des conditions très rustiques. Montée du nationalisme gallois. A la mort de Clough et de sa femme, ceux qui reprennent le domaine ne renouvellent pas les bails pour les non-Gallois.
15 - Les années soixante
Souvenir d'un colloque sur Marx en 1968 à Paris où les participants ne ressentent aucun beson d'aller voir ce que disent les étudiants dans la rue. Scepticisme face à un discours anarchiste bakouninien démodé. Leur idéal est individualiste, avec le fossé générationnel du rock. Fameux slogan : "Si vous vous souvenez de quoi que ce soit des années soixante, c'est que vous n'y avez pas participé". Principale source d'inspiration : Cuba et le Vietnam, avec "guérilla" comme mot d'ordre. Souvenirs de Cuba en 1960, 1962 et 1968, occasion de croiser des pélerins bigarrés de la révolution mondiale. Rencontre avec Enzensberger.
Echec de la subversion, réveil des années 1970-80. Révolte de H. devant le terrorisme du Sentier Lumineux. Sympathies pour les Black Panthers. Retour dans le giron de la gauche. 1965 est plus significative que 1968 : c'est l'année où les ventes de pantalons dépassent celles de jupes pour les filles.
16 - Un observateur engagé.
Constat d'avoir été moins engagé que Bourdieu ou Chomsky après 1956. Septembre 1978, article dans Marxism today sur la défaite idéologique du Labour. Responsabilité de son chef, Harold Wilson, incapable de tirer profit d'une remontée politique en 1974-1976. Quelques mois plus tard, défaite du Labor face à Thatcher, qui gagne surtout grâce à la désunion de la gauche. Retour du labor en 1981, avec l'élection de Neil Kinnock, qui exclut des trotskistes. Mais suivi de la présidence de Michael Foot, qui n'a pas l'étoffe. Montée de nouveaux : Tony Blair, Gordon Brown. Toutes ces divisions permettent l'essor de la religion thatchérienne, qui a complétement transformé l'Angleterre. Disparition de la gauche traditionnelle après 1983. Il faut attendre les années 2000 pour que réémergent de vraies critiques du libéralisme.
Pendant ce temps, chute de l'URSS. A l'époque, H. était au World Institute of Development and Economic Research, travaillant à Helsinki. L'URSS agit de manière désintéressée en Afrique (aide militaire à l'ANC). Défiance vis-à-vis du maoïsme. Lueur d'espoir avec Gorbatchev, en réalité le fossoyeur de l'URSS.
17 - Parmi les historiens.
Retour sur la formation d'Historien de H. : Influence de Postan. Influence de M. Bloch et L. Febvre. 1950 : 1er congrés international des sciences historiques. L'URSS y participe après 1955. Développement de l'histoire sociale, et d'une histoire plus immédiate (= après 1914). Mais difficulté de faire une histoire en-dehors de l'Etat-Nation. Mais éparpillement de l'historiographie, qui ne distingue plus l'accessoire de l'essentiel, et mode du déconstructivisme. Histoire des paysages mentaux (article de C. Ginzburg sur celui d'un meunier du Frioul au XVIe s.). Mouvement de l'History Workshop, histoire de gauche. Attention à la mythologie de l'Histoire.
18 - Le village global
Retour sur les contacts universitaires, et l'activité au Birkbeck College et à la New School for Social Research de New York. Court séjour sur le campus universitaire de Stanford. Volonté de ne pas être connu comme la curiosité marxiste du monde universitaire anglais. Retour sur ses différents livres : Les primitifs de la révolte dans l'Europe moderne ; L'ère des révolutions, un succès, puis bon nombre de collaborations dans les 60's. Interdiction de territoire aux Etats-Unis. Consécration avec L'âge des extrêmes (1994). Vogue de l'histoire économique dans les années 1960. Conférence donnée au Brésil sous Pinochet. Habitude d'inviter des chercheurs étrangers au Birkbeck. Création d'un village global de chercheurs, frontière floue entre amitié et relation de travail.
19 - La Marseillaise
Les derniers chapitres font la radiographie de l'évolution de différents pays d'Europe. Ici, la France, caractérisée par un déclassement de sa langue, autrefois standard diplomatique international. Dépucelage dans un bordel parisien. Dans les 30's, les "Trois G" : Gide, Gionno, Giraudoux. Canard enchaîné. Caractère cosmopolite de Paris. Présence émue lors du Front Populaire. Formalisme français (relations avec Braudel). Fort anticommunisme dans les années 1990 (Furet). Paris devient un ghetto bourgeois branché.
20 - De Franco à Berlusconi
A l'été 1936, profitant d'une bourse en France, H. pousse jusqu'en Espagne, à Puigcerda. Amateurisme des combattants. Retour en 1951, à Barcelone et sur la côte, grouillant de policiers. Pays pauvre, avec des omnibus lents, où on évite le sujet de la guerre civile.
L'Italie profite du dynamisme des 60's. Visite en Sicile pour des recherches sur Salvatore Giuliano. Pays qui a conservé un certain respect pour les intellectuels. Amitié avec Piero Sraffa, un gramscien. Popularité du PCI. Edition de la Storia del Marxismo. Reconnaissance des Italiens pour l'intérêt qu'on montre pour leur pays, mais tentation du provincialisme. Portraît de Giulio Einaudi. Fossé énorme aujourd'hui entre les intellectuels et le reste du pays, du fait de l'ère Berlusconi. Déclin du PCI et corruption qui rend la vie politique illisible. Invitation sur la RAI à une "soirée avec Karl Marx".
21 - Tiers-Monde
En 1962-1963, tour d'Amérique du Sud. Retour sur le Brésil. Passage en Colombie, avec les guérillas.
Laboratoire de vastes recompositions historiques. Souvenirs de la famille Allende, sur le Sentier Lumineux. Grand espoir placé dans le PR brésilien, comme dernier parti communiste largement ouvrier [Hobsbawm serait triste de voir ce qu'il est devenu].
22 - De Roosevelt à Bush
Les Etats-Unis sont le 2e pays mental des habitants du monde depuis la 2e moitié du XXe siècle. Anticommunisme, partagé avec J. Losey. Une fois l'interdiction de territoire levée, rencontre avec Harry Bridges, de l'ILWU. Jimmy Hoffa et les liens avec la mafia. Orgie de jazz et rencontre avec John Hammond Jr, son pape. Vie à San Francisco. Amitié avec le jazzman Ralph Gleason. Pays sans identité, dont la grandeur se mesure à ses réalisations. Habitudes prises à New York.
Coda.
Césure du 11 septembre 2001. Le XXe siècle a vu disparaître les règles de la vie en communauté, et il est impossible de les faire revivre. Le monde a besoin d'historiens sceptiques, cosmopolites, qui luttent contre le provincialisme et l'anachronisme.
P. 21 : "Le passé est un autre pays, mais il a laissé sa marque sur ceux qui y ont vécu jadis".
P. 499 (dernières phrases) : "Mais ne nous décourageons pas, même en une époque aussi décevante. Il faut continuer à dénoncer et à combattre l'injustice sociale. Le monde ne guérira pas tout seul".
Créée
le 11 févr. 2017
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