Frankenstein : qui est le monstre ?

Acheter sur un coup de cœur pour sa couverture, j’ai dévoré ce livre en un rien de temps. Ce classique fantastique/gothique que je ne connaissais seulement de nom, m’a beaucoup plu.

L’histoire commence par une introduction épistolaire. Un marin bloqué au milieu d’un océan de glace écrit à sa sœur qu’il a recueilli à bord un homme étrange qui s’était exilé loin des terres pour échapper à ses malheurs. Au fil des jours l’étranger lui confira ses malheurs et sa vie que le marin retranscrirat : l’histoire peut commencer. L’étranger se trouve être un étudiant, Victor Frankenstein, qui ayant découvert le secret de la vie créer un être qu’il laissera sans repère jusqu’à ce que celui vienne le hanter.

Le « monstre » de Frankenstein décrit par la plume de M. Shelley est un être d’une grande sensibilité qui s’émerveille de la vie, des liens sociaux, du quotidiens dans tout ses aspects. Son seul défaut est d’être cruellement hideux et repoussant. Au contraire, Frankenstein est un personnage détestable : il ne prends pas responsabilité de ses actes, fuit lâchement, ne se remet jamais en question, va d’erreur en erreur, ne fait que de se plaindre… bref, un personnage qu’on voudrait secouer pour qu’il agissent.

Plus complexe qu’une simple fiction , ce roman nous interroge sur ce qu’est « être humain » : est ce que cela est une condition ? est ce que cela passe par des sentiments ? mais aussi sur la responsabilité des créateurs vis à la science : qui est le maître d’une création ? est ce que toute expérience est bonne sous prétexte que c’est pour la science ? En rendant le monstre plus attachant que le personnage principale, cela permet de nous interroger de savoir qui est le vraie héros de cette histoire.

Même si le début est un peu long (il ya plusieurs lettres avant de rencontrer Frankenstein ) et qu’on ne voit pas forcément le rapport entre un marin sur son bateau et la création d’un savant, j’ai trouvé que le livre se lisait assez vite. Les passages de dialogues avec le « monstre » sont très poétiques, bien loin de la noirceur à laquelle je m’attendais.