D'un côté, c'est plein de petites analyses statistiques rigolotes, et ça peut ouvrir les yeux de certains sur quelques réalités socio-économiques, donc OK, bravo, bien joué.
D'un autre côté, c'est un peu énervant par moment de se faire vendre l'histoire d'un "économiste génial" qui découvre de nouveaux champs d'études totalement inexplorés. Imaginez un peu : un type qui utilise des études statistiques pour découvrir des choses sur la vie de tous les jours et sur la vie en général, ça pourrait être sa propre discipline. On pourrait appeler ça la sociologie! Sérieusement, pas besoin d'avoir fait plus de deux heures de socio au lycée pour voir la (fausse?) naïveté de certaines parties du propos.
Le livre est à son meilleur quand il s'attarde sur des petits trucs très particuliers comme la corruption des championnats de sumotori, et qu'il utilise effectivement quelques notions économiques (et pas juste économétriques). Il est moins convaincant quand il s'attaque à des sujets plus grave, comme sur la baisse de la criminalité et son supposé lien avec la légalisation de l'avortement. On se retrouve avec un bouquin qui balance un tas de déclarations péremtptoire sur l'invalidité de certaines théories, parfois écartées au simple nom du "bon sens" (oubliant au passage tout son propre pitch, donc) et avançant les siennes comme des révélations géniales sans apporter un vrai support scientifique parce que bon, on fait de la vulgarisation.
Après tout, on sait tous maintenant que la baisse de la criminalité est due au super sans plomb 98 dans les stations ESSO : https://fr.wikipedia.org/wiki/Saturnisme#Plomb_et_.C3.A9pid.C3.A9miologie_de_la_violence_et_de_la_criminalit.C3.A9