Je n'aurais absolument pas souhaité la vie de Matthew Perry. Je n'aurais absolument pas voulu de sa célébrité, de son argent, de ses conquêtes comme Gwyneth Paltrow ou Julia Roberts pour vivre ce qu'il a vécu en contre-partie avec ses problèmes d'addiction d'alcool, de drogues et de médicaments.
Les circonstances sont malheureuses car la sortie du livre en format poche est arrivée une grosse semaine après le décès de Perry. Rappelons que les sorties des livres sont déterminées des semaines à l'avance et qu'il ne s'agit donc pas d'une volonté de l'éditeur de se faire du beurre.
Matthew Perry se livre à nu. Je pense que s'il n'était pas mort aujourd'hui, cela n'aurait tardé en fait. Tout au long de l'ouvrage, il s'agit d'un homme qui se descend, qui ressent un manque d'affection permanent, qui tente un peu vainement de se convaincre qu'il va mieux mais on sent en réalité, à travers la façon dont il parle de lui, qu'il ne pouvait jamais être guéri et qu'il ne l'était pas.
Au moment où j'ai eu fini le livre, le rapport d'autopsie n'était pas encore sorti. Je n'étais donc pas surpris de voir qu'il avait fini par replonger en prenant de la kétamine en-dehors des doses médicales qu'il recevait.
Evidemment, il restera l'éternel Chandler Bing même s'il aurait souhaité qu'il soit connu pour autre chose. Soulignons donc son investissement pour autrui, pour d'autres alcooliques qu'il a aidé à s'en sortir.
Mais non, pour tout l'or du monde, je n'aurais pas aimé avoir la vie de Matthew Perry.