Au nom du nerd, du geek et du saint otaku
Plus qu'une anthologie de la culture geek, ce recueil d’œuvres se pose comme une anthologie de l'art numérique dans son plus simple appareil qu'est le dessin (et quelques autres médiums tout de même). Une Ode d'amour à tout les styles, de l'évident pixel art aux affiches rétro comme celles de Star Wars en passant par des dessins en une seule ligne.
De l'abstrait, du fourni, du monochrome, de l'acidulé. Ce qui se veut comme la bible (ou en tout cas un de ses volumes) de l'art geek réussi parfaitement son boulot et s'avèrera pour les artistes amateurs comme moi, une excellente source d'inspiration.
La préface et les différentes interviews de galeries d'art en début de livre nous incite quand à elles à nous interroger sur ce statut de "geek" qui fait l'objet de débats depuis tant d'années. Féru de n'importe quel sujet précis ou au contraire une éponge capable d'assimiler tout les courants de la pop culture dont on le gave (de force ou non) depuis plusieurs décennies ?
Il n'y a pas vraiment lieu au débat car la place est avant tout rendu aux hommages d'artistes de tout horizons pour des séries, films ou jeux vidéos qui ont bercé leur enfance, leur adolescence et qui aujourd'hui encore les font rêver comme ils espèrent à leur tour faire rêver le grand public.
On pourra regretter que souvent ce soit les mêmes topics qui reviennent tout au long des plus de 400 pages mais l'inspiration des artistes leur vient après tout de ce qu'ils aiment et de ce qui fondent maintenant le socle populaire de la culture geek. Cette culture ne va t-elle pas forcement plus loin que les médias de masse, Game Of Thrones, Mario ou Ghost Busters ? Oui, non on s'en fiche car qu'on aime ou non les sujets sélectionnés par les 80 artistes de ce recueil, leur œuvres d'art (car oui il s'agit d’œuvre d'art, au même titre que les millénaires peintures ou partitions célèbres de musiques classiques qu'on voudrait nous faire croire comme étant parmi les VRAIS arts) toucheront forcément par leur compositions tantôt d'une naïveté touchante qu'est celle de celui qui a été enfant devant ses vieilles VHS, tantôt d'une dureté dans la composition et les couleurs implacable, pour ceux qui ont grandi avec leur super héros maintenant déchus.
Il y a à boire et à manger pour tout le monde, c'est peut être cher mais vu le nombre d'illustrations colossales de ce Geek-Art II ça vaut largement le coup, et il n'y a plus qu'à attendre les prochains volumes.