C'est à l'occasion d'une escapade dans les locaux de l'Ecole des Loisirs que j'ai pu découvrir ce livre. J'en avais vaguement entendu parler, mais jamais je n'aurais mis la main dessus, si justement on ne me l'avait pas mis dans la main. Je n'ai pas été dure à convaincre de l'ouvrir : je l'ai entamé dès que j'ai quitté les locaux et rejoint le métro parisien.
J'en suis ressortie avec difficulté, et quelques heures plus tard les 172 pages étaient avalées. Et, bien sûr, moi j'étais profondément marquée.
Qu'est-ce que George ? Qui est-elle ? C'est un petit garçon, qui en fait est une fille. Sauf que personne ne le voit. George nous emmène dans son monde plein de douceur et de délicatesse, mais aussi de naïveté. On pourrait s'attendre à un livre provoquant, ou qui soit à l'encontre de ce que peut vivre un enfant de dix ans. Sauf que non, et là l'auteur frappe fort : on a réellement l'impression d'être dans la tête d'un enfant de cet âge, d'où cette naïveté face au monde qui l'entoure.
George parle au féminin. Elle nous convainc qu'elle est une fille, et que c'est le reste du monde qui se trompe. Quand la réalité vient lui rappeler qu'elle est un garçon, mon coeur s'est serré en même temps qu'elle. J'ai eu les larmes aux yeux en même temps qu'elle. Tout est en subtilité, et rien n'est précipité. George ne devient pas transsexuelle d'un coup, mais nous livre sont lent combat pour s'accepter telle qu'elle est, et se faire accepter de son entourage.
Ce livre fait partie de ces pépites qui marquent profondément. C'est une histoire pleine d'amour et de compassion, qu'on devrait mettre entre toutes les mains pour montrer au monde que les différences sont des merveilles.