Splendide relecture du mythe en Homme

Une des première grande histoire écrite de l'humanité, digérée avec respect et passion , par un auteur, que je ne connaissait pas, mais a su me conquérir.
J'ai toujours aimé Gilgamesh, sa peur de mourir, son amitié avec Enkidou, l'homme sauvage, et leurs aventures. Je m'attendais à un ouvrage de Fantasy : mythologie, combat tellurique... Et au lieu de ça, l'histoire d'un homme, d'un roi certes, mais d'un homme, simplement d'un homme, avec ses angoisses, ses épreuves, et doucement la sagesse.
C'est roman biographique où l'on gratte respectueusement le mythe, comme un archéologue dépoussière avec ses pinceaux les plus doux, pour essayer de voir l'homme sous le mythe.
Et l'effet produit est étonnant ; On se trouve alors, sois-même, reconnecté avec les mythologies ancestrales. L'Homme ne s'est peut-être pas transformer autant qu'on l'imagine durant les 4 ou 5 dernier millénaires. Même si la plongée dans les us et coutumes d'une époque lointaine ne manque pas d'exotisme, nos vies s'emplissent toujours de nos émotions les plus forte :
L'Amour : véritable, difficile, instable / L'Amitié : Pure et solide / Et La Mort : Inévitable, terrifiante clef de sagesse.
Oui, c'est une relecture du mythe de Gilgamesh très personnel. On sent bien l'auteur arranger et faire parler les faits selon sa propre sagesse.
Pourquoi ais-je tant aimer ce Gilgamesh ?
Bien que ça n'est en fait pas beaucoup d'importance, je pense ce Gilgamesh plus près de ce que l'homme fut, que ce qu'en véhicule les traductions de tablettes ancestrales.
J'ose même affirmer que Robert Silverberg, en philosophant ainsi la vie de l'homme ordinaire, marche dans le même sens que le conte originel : Percer l'angoisse de la mort, et accepter sa condition.
J'entend par là qu'il n'est point de procès à lui faire. Et qu'il a été fort judicieux de se saisir d'une telle histoire pour nous souffler tout ce qu'il avait à nous dire.