Un vrai coup de coeur pour cet écrivain depuis Grossir le ciel et Plateau. Toutefois, je n’ai pas eu le même coup de coeur pour celui-ci car il me semble très différent des précédents.
Déjà, nous remontons dans le temps puisque l’histoire se déroule en août 1914. J’ai d’ailleurs bien aimé le traitement de cette guerre qui n’est présente dans le récit que par ce qu’il se passe à l’arrière, avec ceux qui restent… Ce n’est pas tant le changement d’époque que le manque de relief narratif qui m’a contrarié. Plus de longueurs, moins d’éclairs de génie… Peut-être moins noir que les autres? Il y a pourtant des scènes très intenses… Les dialogues sont-ils alors moins profonds? Comparés aux deux autres romans, c’est certain… En somme, difficile à dire mais il ne me laisse pas un souvenir très marquant. Cela fait déjà quelques semaines que je l’ai lu et à vrai dire, j’ai presque tout oublié…
Attention, j’aime toujours autant l’ambiance qui se dégage de ce récit, la ruralité décrite par Franck Bouysse peut s’incarner partout où l’on veut avec des personnages complexes et authentiques. La plume de l’auteur reste une petite merveille de littérature… Il est un peu compliqué de se retrouver dans ces histoires de famille, sortez votre feuille de papier et votre crayon de papier pour retracer les liens qui se tissent entre les familles du Puy-Violent, cela vaut quand même le coup !