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Inutile de charger Patricia, elle n’a plus rien à prouver ; mais – et puisque la comparaison paraît inévitable – lire celui-ci de ses livres m’a donné envie de réécouter ses chansons. Trois “Changing...
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le 10 juil. 2017
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Inutile de charger Patricia, elle n’a plus rien à prouver ; mais – et puisque la comparaison paraît inévitable – lire celui-ci de ses livres m’a donné envie de réécouter ses chansons. Trois “Changing of the Guards” et deux “Rock ‘n’ Roll Nigger” pour la peine, mon fils. (Oui, il y a des absolutions plus cher payées.)
Ce n’est même pas que le texte en lui-même soit minable, non, il y a des types qui se revendiquent écrivains à plein temps et qui ne font pas mieux, et des traducteurs qui font pire. Glaneurs de rêves comporte des passages intéressants, des métaphores qui valent qu’on les savoure : « Mais la pièce maîtresse, c’était la vieille grange noire peuplées de chauves-souris. Elle a brûlé depuis longtemps, mais à cette époque on aurait dit un haut-de-forme déglingué que seuls les braves et les solitaires sauraient porter » (p. 21) ou « la lune – un or vif – tel le bouclier d’un jeune guerrier terrifié mais résolu » (p.55).
Mais je ne suis jamais rentré dans le récit, peut-être parce que dès le départ l’approche est faussée : « Quelqu’un m’a demandé si je considérais Glaneurs de rêves comme un conte de fées. j’ai toujours adoré les contes, mais j’ai peur que cette définition ne lui convienne guère. Tout ce que contient ce petit livre est vrai, et écrit exactement tel que ça s’est passé » (p. 14). De fait, une bonne partie du texte consiste en des notations d’état d’âme, des trucs qu’on ne trouve pas dans les contes de fées, mais qui forment l’essentiel de ces romans vaguement psychologisants, dans lesquels une minime variation barométrique donne lieu à trois pages d’analyses, et qui comportent des passages tels que « Je n’ai pas pleuré. La complexité de mes émotions était si profonde qu’elle me portait au-delà du royaume des larmes » (p. 79). Si bien qu’au final, on se retrouve avec un récit autobiographique bien convenu.
Entre-temps, des épisodes de la vie de Patricia : Patricia se fait du thé, Patricia met son imperméable vert, Patricia se coupe les cheveux… Ça finit par être aussi narcissique que de l’auto-fiction française des années 2000.
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le 10 juil. 2017
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