Dès les premières lignes de Gran Balan, la fiction s’invite dans le domaine de la justice. Christiane Taubira commence par décrire le moment du procès où le procureur accuse un chauffeur de taxi d’avoir conduit pour 15 euros une bande de copains pour un acte délictueux,
Dans Gran Balan, Christiane Taubira nous présente la jeunesse de son pays avec différents personnages qui vont évoluer entre mardi gras et le mercredi des cendres.Kerma, le chauffeur, est pauvre même s’il travaille et se rend compte de sa difficulté à dire non. Hubert appartient à la tradition des Touloulous sales, et avec lui, le carnaval de Guyane est découvert. Pol-Alex Hossi est un éducateur spécialisé. Il rassemble dans son séminaire de deux jours des filles et des garçons d’un CER fermé pour apprendre à être ensemble. Avec Dora, Christiane Taubira présente la célébration du Kéti Kiti Day pour la fin de l’esclavage dans le sud du pays. Sula, l’artiste délurée, introduit l’histoire de la conquête de l’or avec la présentation des orpailleurs guyanais. Et tous, vont se retrouver lier au procès du chauffeur.
Avec Gran Balan, Christiane Taubira présente la Guyane, ce département français situé au carrefour de toutes les attentes et des contradictions, avec son histoire, sa culture, sa végétation, sa flore, etc. Loin d’être un relevé touristique, l’auteure dénonce l’abandon du pouvoir central et la main mise des trafiquants. Du coup, l’insécurité monte irrémédiablement. Et, cette jeunesse est en danger !
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