Bon je vais pas créer une fiche pour la version que j'ai, donc je vais écrire ma critique sur cette fiche-ci.
Pour que ce soit clair :
- c'est une version anglaise que j'ai (VO sans sous-titres) ;
- le bouquin ne comprend que deux voyages, celui à "Lilliput" et celui à "Brobingnag" ;
- les illustrations sont celles de Robin Jacques ;
- je ne sais pas s'il s'agit d'une version allégée ou pas ; ça me paraît assez long pour chaque voyage mais il y a une préface fictive où un personnage indique qu'il s'agit d'une version plus light, je ne sais donc pas trop si c'est à prendre au pied la lettre ou pas...
Toujours est-il que ces voyages m'ont semblé finalement assez peu développés. Surtout celui chez les Lilliputiens, où l'on n'apprendra que peu de choses concrètes sur cette société, Gulliver ramenant tout à son propre pays. En fait c'est ça : ce voyage n'est pas trop dépaysant parce que le héros n'a de cesse de rappeler comment on vit chez lui, ce qui fait qu'on en apprend plus sur l'anglais du 18ème siècle que sur ces contrées étranges. Bon, l'auteur se rattrape un peu avec le second voyage mais tout de même.
Le bouquin consiste largement en descriptions de paysages ou de mœurs mais laisse finalement assez peu de place pour l'action en temps réel. Les personnages secondaires sont peu construits. L'on trouve peu de situations précises.
Le style est agréable, des phrases simples, des descriptions claires et efficaces, un vocabulaire accessible. Pas étonnant que le roman ait conquis un public si large. Les dessins ajoutés sont assez agréables pour regretter qu'il n'y en ait pas plus. La mise en page est bien aérée, la police de caractère à taille raisonnable, avec des marges assez larges pour laisser le texte respirer.
Bref, je suis un peu déçu, je m'attendais à ce que ce voyage soit plus précis ; le plus surprenant c'est que c'est la partie la moins développée qui est la plus connue (Lilliput). Mais c'est peut-être grâce à ces portes laissées ouvertes par l'auteur que tant de gens ont pu par la suite adapter ce récit, chacun à sa façon (ma version préférée reste celle de Manara).