Warren Ellis est un dieu barbu. Je pourrais faire des statues à son effigie avec du sébum de clochard, et l'honorer quarante-deux virgule trois fois par jour recouvert de pâté périmé. C'est dire si je l'aime.
Pour les trois du fond qui ne suivent pas (ou les militants socialistes), Warren Ellis c'est l'auteur supra-génial-giga-troforre de Transmetropolitan, une série BD en cinq tomes que si tu l'achètes j'épouse ton chien.
Ceci étant dit.
Deuxième polar, mais premier que je lis (tu suis ?) de Warren Ellis (Dieu, sébum, Transmetro, etc) Gun Machine est ma foi assez décevant.
On assiste à la bête traque classique d'un tueur par un flic désabusé-mais-pas-tant-que-ça. Alors certes, Ellis arrive toujours à nous séduire avec une galerie de personnages plus frappés qu'un irish coffee oublié sur la banquise par inadvertance, mais tout cela ne suffit mie pour nous faire oublier le propos plutôt fadasse de l'auteur, quand on voit ce qu'il est capable de faire à côté, on se demande.
Œuvre de commande ? Manque d'inspiration ? Complot Reptilien ?
Warren, je te pardonne car tu as l'air d'avoir la barbe douce.