L'édition (qui porte cette couverture remarquablement orange) date de 2001 et je rejoins l'avis précédent qui remarque une certaine lourdeur, probablement dû à l'ancienneté de la traduction mais aussi à sa faillibilité. Pour le dire simplement: l'édition de 2001 est trop ancienne pour apprécier pleinement l'oeuvre donc si vous avez le choix, prenez celle plus récente.
On peut ensuite remarquer la longueur de la préface, pas toujours forcément nécessaire mais qui apporte tout de même des informations intéressantes sur l'auteur. Bon, je ne suis pas assez spécialiste de la vie de Sôseki pour me prononcer sur sa vie amoureuse, en particulier sur son amour supposé envers l'épouse de son ami, donc je ne peux que croire Akiyama Yutaka et son interprétation.
Les peintures de Sôseki, avec ses haikus dessinés dessus, apportent tout le charme à cet ouvrage et, rien que pour cela, vaut la peine d'être lu. Je n'ai pas compris certains haikus, je l'avoue, parce que ce sont des mots que je ne connais pas (des arbres que je ne connais pas, des expressions qui ne me font rien ressentir) mais on comprend tout de même la plupart, parfois rien que la peinture aide à comprendre l'idée. En tout cas, cela apporte certainement une sensibilité de plus et permet d'entrapercevoir ce que souhaitait faire ressentir l'auteur.
D'autres semblent universelles, à la manière de celui-ci :
"O le froid
Qui étreint celui qui monte
Seul se coucher à l'étage"
On se souvient sans trop de mal de la fois où on s'est senti seul.e chez soi et si, bienheureuse personne, on a jamais connu cette sensation, on l'imagine sans mal.
Enfin, la dernière partie de l'ouvrage donne les références des haikus présentés (le n° et la date) et une table des illustrations.
Bref, un ouvrage très sympa à découvrir, que l'on soit amateur du Japon et des haikus ou non