Une légère déception avec ce livre. Plus long que les autres, il contient également beaucoup plus de longueur. L’histoire ne semble être qu’un prétexte pour conduire à une conclusion qui, au final, ne réussit pas vraiment à se montrer transcendante alors que l’idée était tout bonnement géniale. Peut-être la façon dont on y arrive, péniblement ; comment le personnage de Lecter ne réussit plus vraiment pas nous faire peur ; ou l’évolution du personnage de Starling qui perd tout ce qui la rendait intéressante et attachante dans Le silence des agneaux. Mais ce n’est pas tout.
Le livre se révèle souvent laborieux dans son processus, notamment la partie à Florence, qui pourtant contient parmi les meilleurs passages. Pourtant voilà, Thomas Harris se perd dans des passages sans grand intérêt pour l’histoire elle-même à propos de la ville et son histoire, le passé des personnages auxquels on n’arrive pas vraiment à s’attacher. En soit, c’était très intéressant, mais dans le livre ça en devient trop long. Quant à la suite, cela donne à du remplissage sang grand intérêt juste pour conduire à la conclusion en deux parties.
La première concernant l’antagoniste principal du livre, Mason Verger, et se révèlera sympa mais non transcendante. Seule la toute fin, entre Margot et son frère, saura nous contenter vraiment. La seconde partie est, comme je l’ai dit plus tôt, en partie décevante. Décevante parce que l’idée est intéressante et vint comme une conclusion logique au récit ; mais c’est très mal amené et presque trop superficiel, la rendant trop facile. Dommage.
Bref, une conclusion plutôt décevante à cette saga qui était pourtant si bien partie. On sent clairement le livre de trop penser directement pour le cinéma (presque à se demander si ça serait pas une commande). C’est vraiment dommage de dénaturer autant les deux personnages centraux de son histoire.