Lorsque le néant côtoie l'ennui.

Quel calvaire ! Ce livre est l’un des plus horribles que j’ai eu à lire. La première moitié notamment, qui non seulement s’enlise dans sa propre intrigue qui n’en finit plus, mais qui en plus aligne les chapitres plus inutiles et chiants les uns que les autres. La seconde partie réussira à se ressaisir légèrement avec une intrigue qui suit enfin un but, mais qui au final s’avèrera bien décevante et même frustrante quant à sa conclusion. Il aurait mieux valu que Thomas Harris se concentre un peu plus dessus afin de mieux la développer.

Cependant, le pire n’est pas tant cette intrigue bien décevante ou ses personnages profondément creux et superficiel (Hannibal n’étant que l’ombre de lui-même). C’est le style même de l’histoire. L’utilisation du présent exacerbe les défauts, rendant le tout profondément niais, à la limite de l’imbuvable. On se retrouve également avec ses phrases sans la moindre utilité qui se perdent au milieu d’une description toujours aussi riche mais rendue lourde par l’emploi du présent.

Bref, un prequel aux frontières du désastre et d’où la commande pour le film en ressort d’avantage (et pourtant, c'est le seul de la saga que j'ai lu avant d'avoir vu le film), rendant le tout encore plus désolant. Pas la peine de s’y attarder, ce quatrième roman n’apporte strictement rien de nouveau au personnage.