Hannibal Lecter : Les Origines du mal (intitulé plus sobrement Hannibal Rising en VO), est le quatrième tome de la série après Dragon rouge, le Silence des agneaux et Hannibal. De personnage certes essentiel mais secondaire dans les deux premiers livres, Hannibal Lecter est devenu (anti-) héros du troisiëme. Ce quatrième tome revient sur son enfance, pendant et après la seconde guerre mondiale, des forêts sombres de Lituanie aux quartiers chics de Paris.
Ma première réaction après avoir terminé ma lecture a été : Était-ce bien nécessaire ?
Hannibal Lecter est un personnage qui fascine tant qu'on en sait peu sur lui. Glaçant lorsque, lors de leurs enquêtes respectives, Will Graham et Clarice Starling le rencontrent à l'hôpital psychiatrique dans lequel il est interné pour cannibalisme, il m'avait déjà nettement moins convaincu en tant que personnage principal dans Hannibal. En effet, dans ce troisième tome, Hannibal Lecter m'avait ennuyé parce qu'il se révélait trop parfait, sans aucune faille, et je découvre dans ce roman sur ses origines qu'il en était déjà de même dans son enfance.
J'ai apprécié le côté historique du récit, crédible et bien documenté semble-t-il, mais c'est à peu près tout. Hannibal Lecter, sans son aura de mystère, n'a plus rien d'intéressant et les autres personnages du récit sont soit insipides (Pascal Popil, le policier français) soit clichés (Dame Murasaki, la tante japonaise). La palme revenant à l'antagoniste Vladis Grutas, un nazi collabo trafiquant d'humain et mangeur d'enfants (je n'invente rien). Je suis étonné que Thomas Harris ne lui ai pas ajouté un rire sardonique et un chat sur les genoux...
Un roman qui brille par sa médiocrité, en plus de son inutilité.