Critique de Hara Kiri par Chatibus
Un livre où l'humour au 36 éme degré ets présent ! De l'humour d'un autre âge , qui serait censuré aujourd'hui , même sur XXL... Un incontournable de l'humour trash et très drôle !
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le 27 janv. 2013
Hara Kiri : les Belles Images est un peu plus « généraliste » que La pub nous prend pour des cons, la pub nous rend cons. Il s’agit plutôt ici de proposer un panorama de ce qu’Hara-Kiri a pu proposer de 1960 à 1985, pas exhaustif mais relativement large. On y lit d’ailleurs qu’Hara-Kiri est probablement le seul journal dont le contenu a été quasi intégralement réédité en livres. Et on y lit l’histoire de la genèse – oui, le mot ici est curieux – du Gros Dégueulasse de Reiser : « Bison bourré », c’est lui !
Parce que je suis sympa – et que veux étoffer ma critique, et que je raffole du fichage électronique –, voici la liste des artistes dont on retrouve des œuvres dans ce volume au titre ironique : Alain Beauvais, Chenz, Cinello, Raoul Foulon et Michel Lépinay (photographies), Cabu, Copi, Pierre Fournier, Fred, Gébé, Jean-Pierre Hugot, Kamagurka, Lefred-Thouron, Reiser, Charlie Schlingo, Sépia (Cavanna), Claude Serre, Siné, Philippe Soulas, Topor, Vuillemin, Willem et Wolinski (dessins), Cavanna bis, Choron, Gébé bis, Jean-Marie Gourio, Reiser bis et Wolinski bis (scénarios), Delfeil de Ton, Stéphane Mazurier, Cavanna ter et Michèle Bernier (textes). Autrement dit, quelques oubliés, pas mal de types qui tournaient au Beaujolais-Gauloises, d’autres qui ont fini dignement exposés posthumes ou non dans les musées, d’autres encore tombés sous les (trous de) balles d’un début d’année pas trop frisquet. Quoi qu’il en soit, pas mal de noms familiers à qui s’est intéressé à cet incroyable espace de liberté que fut la bande dessinée alternative – le mot était à la mode – des années 1970-1980.
C’est ainsi qu’on peut lire et relire Hara Kiri : les Belles Images : comme un vieil album photo, ou mieux comme des images d’archives pré-triées, dans lesquels chacun trouvera son compte. Quelques brefs textes thématiques y mettent un peu de perspective : « 343 moins une » sur la vraie-fausse misogynie du journal ou « La Dix-septième Chambre » sur les « relations de courtoisie, voire d’estime réciproque » (p. 172) que ses piliers entretenaient avec la présidente de la chambre du tribunal habituée à juger les délits de presse… Au moins, on ne se mordra pas le nœud à tenter de comprendre – à défaut d’y prendre parti – les différentes luttes, querelles, scissions, etc. qui ont émaillé l’histoire d’Hara Kiri et de ses nombreux enfants.
Créée
le 7 juil. 2017
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