Après avoir été plus qu’emballé par les deux précédents romans de Colson Whitehead – tous deux récompensés par le prestigieux prix Pulitzer –, je me suis jeté sur Harlem shuffle, le nouveau livre de l’auteur américain. Un ouvrage cette fois-ci dépourvu de base historique et – cause ou conséquence ? – beaucoup moins prenant.
Basés sur des faits historiques, les deux précédents romans de Colson Whitehead ont remporté un succès tel que l’auteur américain a eu l’insigne honneur de devenir double récipiendaire du prestigieux prix Pulitzer, un exploit que seuls Booth Tarkington, William Faulkner et John Updike étaient parvenus à réaliser avant lui. Harlem shuffle ne lui aura pas permis de faire la passe de trois, et cela est compréhensible.
En effet, si Harlem shuffle est un roman plaisant – Colson Whitehead n’a plus rien à prouver en matière de talent d’écriture brut –, l’absence de dimension historique fait que cet ouvrage souffre la comparaison avec ses deux prédécesseurs, et ce bien qu’il soit d’honnête facture. C’est le problème quand on habitue le lecteur à du grandiose…