On ne va pas épiloguer 400 ans : oui, cette « suite » est plutôt moyenne-bof ; et non, il n’y a pas eu de grande déception. À la lecture, il transparaît que ça doit être quelque chose de fabuleux à voir, dans la façon dont ils ont réussi à bien adapté l’univers au support théâtral tout en gardant son identité magique. Alors bien sûr, de nombreuses libertés sont prises en conséquence avec les règles de l’univers ; mais dans l’ensemble, on finit par s’y retrouver et s’y replonger assez facilement. À voir, ça doit être quelque chose de vraiment extraordinaire et d’incroyable ; et doit franchement valoir le détour.
En revanche, en tant que texte, l’histoire elle-même est d’une pauvreté affligeante. Si la relation construite entre Harry et Albus Severus est intéressante et fonctionne plutôt bien ; l’intrigue a un manque cruel d’originalité. Globalement, on y retrouvera les différents ingrédients des sept tomes, un peu mélangés n’importe comment donnant ainsi une sauce qui a du mal à prendre. Si ça se lit plutôt facilement, et s’il y a effectivement 2-3 idées sympas mises en avant ; les faiblesses de l’intrigue sont vraiment trop importante et prouvent un manque de connaissance flagrante dans l’esprit de certains personnages, proposant des incohérences monstres.
Au final, cette pièce de théâtre embrasse complètement son statut de fan-fiction car on y retrouve les mêmes défauts des grands classiques :
le voyage temporel mal maîtrisé, la Marye-Sue qui se présente comme une sorte de love interest mais est en réalité la grande méchante et fille de Voldy, les OOC en veux-tu en voilà, le Ron goinfre bouffon de service, l’élimination du personnage secondaire important mais encombrant…
Harry Potter et l’enfant maudit n’est donc pas une purge, ni une déception. Comme je l’ai dit, l’adaptation au format pièce rend très bien (et à voir sur scène, ça doit être fantastique) ; mais il y a de trop nombreuses faiblesses dans l’intrigue pour que ce soit vraiment passionnant. Du coup, ça reste plutôt moyen-bof dans l’ensemble.