«Et ta débauche ne leurre qu'un instant ton désespoir caché»
Non, ce livre n'est pas fait pour les dépressifs ! Foutez moi en l'air cet argument infondé. Piétinez-le, rangez-le dans votre poubelle adorée des préjugés. Les gens heureux ne lisent pas que "Martine au pays des bisounours".
Ce bouquin est explosif, génial, déroutant, choquant, et c'est pour tout cela qu'on ne peut l'oublier.
Ce livre, c'est l'histoire d'une fille, l'histoire d'une jeunesse trop riche pour avoir quelque chose à désirer. D'une jeunesse qui a tout, sauf ce qu'il lui faut réellement, un peu d'amour.
Entrainée dans un amour infini, l'ombre la guette, et va la rattraper, car elle nous rattrape toujours. Ce ne sont plus des humains mais des zombies, qui marchent dans le vide et n'ont jamais eu les pieds sur terre, qui tiennent debout parce que c'est la mode. Et puis, que faire d'autre après tout ? Une jeunesse dépravée, en quête de risque qui tentent de jouer avec la vie, pour se faire croire qu'ils la maitrisent. Enracinés dans la facilité de la médiocrité, ils n'osent plus croire qu'un autre monde puisse exister, sont effrayés par ce qu'ils n'ont jamais connu... un peu de Bonheur.
Ce livre ne raconte pas la vie, mais la mort. Une mort douce et imperceptible dissimulée sous l'argent, le sexe et innondée d'alcool pour tenter d'oublier qu'il n'y a rien à retenir, rien d'autre que le vide.
Le style est brut, cru et percutant. Seul bémol, le vocabulaire un peu répétitif mais qui va avec le genre.