Hildur est le premier roman d’une autrice islandaise déjà connue pour des écrits de non-fiction, dont un sur le tricot islandais qui est un point fort de la culture. Ce roman policier est le premier tome de la série éponyme et aussi le nom de l’enquêtrice mise en scène.
J’ai eu un grand plaisir à découvrir tant l’autrice que son héroïne, car j’aime particulièrement les enquêtrices nordiques, leur comportement laissant plus de place à la réflexion et au sentiment, plutôt que l’emportement sanguin répandu depuis quelques années !
Je n’ai pu m’empêcher de faire un parallèle avec Erlendur, l’enquêteur fétiche de Arnaldur Indridason, torturé par la disparition de son frère dans leur jeunesse. Hildur est une trentenaire célibataire et vit aussi dans la culpabilité et se sent bien évidemment totalement impliquée dès que des enfants sont mis en cause, tant par son passé professionnel que personnel,
Elle est revenue travailler sur les lieux de son enfance, sous la direction d’une femme, épaulée par un enquêteur stagiaire finlandais. Jakob Johanson a désiré faire son stage dans un lieu éloigné et inconnu pour surmonter la dépression de l'éloignement de son fils. Particularité très intéressante, pour se maîtriser il tricote... des pulls irlandais ! H.S. : Il est enfin temps de reconnaître et d’intégrer le fait que de plus en plus d’hommes tricotent et l’intérêt de l’autrice à ce sujet est ici bienvenu.
L’enquête débute avec une avalanche sous laquelle est découvert le corps d’un pédophile, assassiné ! Les particularités du climat et de la géographie sont ici parties prenantes dans cette enquête où les relations sociales ont une part très importante, comme dans tout milieu restreint ou isolé.
Une écriture et une traduction agréables à lire, qui donnent très envie d’en lire plus et j’espère que l’autrice continuera dans cette veine, où la violence et la haine ne sont pas étalées en grosses taches d’hémoglobine !
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