Histoire de culte est un petit livre rouge (comme aime à le dire son auteur) de 92 pages, paru aux éditions "Murmures des soirs" en 2012, et écrit par Dominique Maes. L'ouvrage est composé de deux textes : "Histoire de culte" et "Lettre de l'homme à la femme".
Dominique Maes est auteur, illustrateur de livres pour la jeunesse et musicien Belge né en 1957 à Bruxelles.
Plus connu pour ses illustrations que pour ses nouvelles pour adultes, Dominique Maes nous propose, avec "Histoire de culte", une fable contant les aventures quelque peu surréalistes de Sidonie, une jeune fille pourvue d'un cul parfait, LE cul qui fera chavirer la population. Son père, fier de sa progéniture, la pousse à exposer ses atouts lors des dîners de famille. Un jour, un homme d'église va trop loin. Cette mésaventure permettra néanmoins à Sidonie de faire de belles études dans un pensionnat pour jeunes filles. Au fil de ses rencontres, elle deviendra une icône, des foules se presseront pour avoir la chance d'apercevoir son postérieur divin.
L’esprit surréaliste du récit s’illustre, par exemple par les miracles que peuvent réaliser les fesses de Sidonie.
J'ai lu cette nouvelle en deux heures. Deux longues heures pendant lesquelles je me suis souvent posé la même question : pourquoi?
Pourquoi l'auteur force-t-il l'humour? Pourquoi à chaque page? Pourquoi une histoire si facile? Pourquoi ces mots plutôt que d'autres?
Autant de choix d’auteur que je n'ai pas compris. Son humour ne m'a pas fait rire, au contraire, il m'a énervée. Je n'ai pas aimé ressentir cette envie de faire rire le lecteur par tous les moyens. Je n'ai pas aimé ce surréalisme qui, à mon avis, n'a pas été suffisamment bien exploité. Je n'ai pas aimé cet arrière-goût subtil de critique de la société. Je n'ai pas aimé la candeur, la naïveté sans limite du personnage central, qui fut sans doute la principale cause de mon énervement durant toute la lecture.
L'auteur dit être fasciné par la liberté que les mots lui confèrent. Il nous parle d'une provocation que je n'ai à aucun moment ressentie. De plus, son style ne m'a pas transportée. Son écriture est fluide, simple, elle se laisse lire mais sans plus, rien de transcendant.
Il m'est difficile de trouver des atouts conséquents à cette oeuvre. Peut-être la longueur du texte qui, s'il avait été plus long, en serait devenu indigeste.
La seconde nouvelle du livre m'a paru mieux amené. Il s'agit de "Lettre de l'homme à la femme" qui nous offre une vue d'ensemble des relations tumultueuses qu'ont entretenues les hommes et les femmes depuis la nuit des temps. Si l’histoire est plus intéressante, le style est malheureusement similaire au premier texte. Il perd dès lors rapidement son intérêt.
De nature généreuse, je vous offre une citation tirée de la première nouvelle. Peut-être vous donnera-t-elle envie de vous procurer cet ouvrage, peut-être pas. Je ne vous conseillerai pas ce livre mais ne vous blâmerai pas si votre curiosité vous pousse jusqu'à lui.
"Les fesses à Sidonie vous attendent et feront votre bonheur. Mais dépêchez vous car, vous le savez, rien n'est éternel."
Sandra Defoy.