Ôde aux belles fendues de Sido.
Comme on dit dans ma famille : « Si les fesses sont fendues c’est pour pas qu’elles éclatent quand on tape dessus ».
Et bien dans ce livre, Dominique Maes ne va pas vous parlez de maltraitance envers de pauvres fesses mais va plutôt y rendre un culte. Rendre un culte à … des fesses ? Et oui !
Mais qui est Dominique Maes ?
Et bien, c’est un auteur, illustrateur et musicien belge. D’abord connu comme illustrateur de livres jeunesse, il devient ensuite auteur et permet enfin aux adultes de profiter de son univers. Rassurons les plus prudes d’entrevous, ses écrits jeunesses et adultes n’ont rien de comparables.
Dans cette nouvelle, il nous présente Sidonie. Une jeune fille qui a des fesses si merveilleuses que personne ne peut leur résister. A peine née, le chirurgien, les infirmières et la famille ne peuvent faire autrement que de les adorer ! Seulement le monde n’est pas tout le rose et tout le monde n’est pas gentil ! Son père, brave homme, retrouva sa fille entre les mains d’un curé un peu trop zélé. Effectivement cela ne lui plus guère, ainsi pour compenser Sidonie se retrouve dans un pensionnat de jeunes filles pour suivre de belles études. Quelle tournure prendra donc ce culte voué à ses fesses ?
Cette nouvelle à tout de suite attiré mon attention, vouer un culte à des fesses ? Ca doit être un livre pour moi ! J’aime les livres où les auteurs n’ont pas peur des mots. Et je n’ai pas été déçue, je l’ai même dévoré et relu plusieurs fois.
Cette nouvelle est très fraiche sans tomber dans le vulgaire. J’aime la façon dont l’auteur nous fait réfléchir sur des sujets sérieux mais où l’humour est omniprésent. A chaque fois que je l’ai lu, j’y ai vu un autre sens. Ho peut-être bien que je vais chercher un peu trop loin mais c’est une histoire qui m’a fait énormément réfléchir.
Dans notre société, que veut dire vouer un culte, à qui ou à quoi ?
On parle souvent du culte du corps et on voit ça comme malsain.
Mais à bien y réfléchir, et si on y vouait vraiment un culte ? Je veux dire vraiment religieusement.
Et c’est souvent là que tout ce heurte, un culte à une partie d’un corps humain ? Que dis-je, un culte au corps d’une femme ?
Possible ou pas dans un monde comme le notre où les hommes se sont érigés en maitre ?
« Lorsque les mains de ses compagnes exploraient les régions humides enfouies sous les draps froissés, Sidonie aimait à se dresser, debout sur son lit, la chemise retroussée, présentant à ses camarades enfiévrées son astre joufflu qui semblait irradier sa propre lumière. »
Séverine Dister
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