un essai qui part du principe que la guerre est culturelle, peut être pas dans son essence, mais au moins dans sa forme. Les guerres originelles seraient fortement stylisées, de sorte que l'on pourrait espérer une disparition de la guerre. Le corollaire (non clairement énoncé) de cet essai est qu'il convient de trouver la forme originelle du guerrier propre à chaque culture/époque. Pour la période de l'antiquité grecquo-latine au moyen Age, et même encore bien après, le modèle est le hoplite grec. Si l'on suit l'auteur jusqu'ici, alors l'archer monté venant des steppes constitue en quelque sorte un pendant dégénéré de celui-ci. Le Hoplite va régner sur le champs de bataille et en même temps porter des projets culturels puissant ; l'archer monté va juste piller et se plier aux cultures envahies. il se pose alors deux graves questions qui ne sont pas abordées par l'auteur : - comment aborder l'approche culturelle différente de l'occident et de l'Orient sur la guerre, notamment sur la pensée stratégique? Comment intégrer les guerres de la bhagavad gita dans cette lecture? - quel modèle de guerrier moderne doit on retenir? Car le peuple qui élaborera le modèle de guerrier adopté au monde moderne est destiné à l'emporter sur le long terme, du moins à établir les standards culturels qui sont les siens. On ne peut pas aborder cette question sans la plus grande rigueur. Par exemple, comment juger le kamikaze djihadiste? Est-il un représentant du monde moderne indépendamment des formes sociales dépassées qu'il peut supporter? Bref, la question est lourde d'enjeux. John keegan me semble ne pas prendre le risque de dépasser le modèle du hoplite.