Sobrement servi par la peinture surréaliste de Domenico Gnoli, Histoire des cheveux a une petite allure d'encyclopédie. Ce livre sans chapitres signe une narration dense, immergeant le lecteur dans les tréfonds capillaires de Buenos Aires.
Les mots y sont soignés, à l'image du héros ordinaire, un esthète des cheveux que l'on suit depuis l'adolescence dans les années 70. Nous surprenant d'abord par sa fière coupe afro qui le place dans la mouvance d'une époque, celle de Hair, de son amitié avec l'espiègle Monti et de la fille aux mocassins rouges, ce personnage nous entraîne dans sa quête mélancolique de la perfection, recherchée inlassablement à travers une déclinaison de coupes de cheveux.
Les années passent et il ne parvient pas à saisir l'intimité si particulière, quasi magique, qu'il souhaite entretenir avec son coiffeur.
Lorsqu'il tombe sur Celso, c'est toute une tristesse conjuguale qui s'amenuise, et la joie de vivre, révolution parmi les Révolutions, débarque, soulignée par l'absurde que le chien du couple peut représenter. S'en suivent alors des retrouvailles étranges avec Monti, dont la présence mais aussi l'absence, va bercer le roman.
Malgré l'ennui et la torpeur provoqué par certaines lignes, le récit nous tire du rêve pour nous ramener à l'Histoire et aux années funestes de l'Argentine.

MarlèneAlameda
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le 2 févr. 2017

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