C'est avec surprise que je découvris qu'il existait des admirateurs du Général qui n'étaient pas sujets à l'idolâtrie habituelle. Franz-Olivier Giesbert est de ceux-là. Dans ce livre, l'auteur nous plonge dans la naissance de la cinquième République puis du règne gaulliste, années durant lesquelles il fut adolescent.
Tout d'abord, l'évident. Giesbert souligne ce que le Général a su apporter à la France: la séparation avec le chancre algérien, des institutions fortes et idoines pour le pays et son peuple, une ambition de puissance avec par exemple le redressement économique ou encore la bombe. Mais l'auteur ne se fait pas hagiographe. Il aborde sans détour le lâchage honteux des pieds-noirs et harkis., les irrémédiables mises à l'index de tous ceux que De Gaulle pourchassait de sa vindicte, les accès de dépression ou de mélancolie.
De Gaulle ne fut pas un saint. On ne lui demandait pas de l'être. Il déplut ? Très bien ! Le contraire eût été inquiétant. Emmanuel Macron devrait en prendre de la graine. On ne peut être homme d'État et séduire son monde. Notre président actuel a fait le choix de la popularité de sa petite personne (petit ici ne référant pas à sa taille) au détriment de la France. Il serait donc souhaitable que les Français enfin ouvrent les yeux et cessent de se complaire dans une médiocrité dont le tribut n'en sera que grandissant.