Le sacrifice du solstice d'hiver
Parce que Hiver est un vrai polar, il en dit long sur la société suédoise dans laquelle il se déroule. On voit défiler les laissés-pour-compte, les exclus de ce pays apparemment sans histoire. Les marginaux aussi. Volontaires ou non.
Le début est un peu lent. Les propos sur la vie des personnages sonnent parfois faux. L'enquête ne démarre pas vraiment. Et les bulletins météo sur ce terrible froid qui semble congeler tout le pays sont d'un intérêt douteux.
Et pourtant, petit à petit, on rentre dans ce roman. On en apprécie les personnages, le patron fasciné par son image dans les médias ou le collègue passionné par la chorale où il chante régulièrement. Mais c'est surtout l'enquête qui nous retient.
Petit bémol : plusieurs fois l'enquête est relancée "par hasard", par une série de coïncidences qui font que l'histoire nous paraît, finalement, un peu cousue de fil blanc. Mais qu'importe, c'est quand même un bon roman, qui fait penser à Arnaldur Indridason, en moins bien.