Après nous avoir entre-ouvert les portes de l'univers des peculiars dans son premier roman, Riggs passe aux choses sérieuses avec ce deuxième volet. La fête s'étant achevé assez brutalement pour Jacob et ses amis, la petite bande a dû faire ses Adieux à sa bulle de paix, sa prison dorée, et se retrouve à présent propulsé dans un univers plus sombre. Un univers ? Presque.
Car la troupe de peculiars va à présent devoir voyager de loop en loop, découvrant de nouveaux micros-univers et leurs citoyens toujours très bien présentés avec l'aide de ces magnifiques photographies. Et avec ces nouveaux invités, de nouveaux ennemis. La menace flou des wights et des hollowgasts se fait plus précise, plus prégnante, tandis que les travers des uns et des autres, leurs faiblesses se présentent comme de potentiels ennemis.
De fait, si le premier tome plantait un décor global et croquait des personnages, le deuxième volet quant à lui rentre dans les détails et nous fait découvrir des contours plus flous, des frontières plus lointaines, des personnalités plus tiraillées.
Les enfants adultes - ou adultes enfants - se retrouvant expulsés de leur monde bien réglé, leurs caractères propre ressurgit avec plus de force et leurs aventures les poussent à évoluer, ou pas.
Avec un rythme accéléré, une narration beaucoup plus riche en évènement, ce livre nous fait retenir notre souffle. On pourra par moment se demander si tout ne s'enchaîne pas trop vite et trop facilement, mais l'histoire se tient et les questions principales s'envolent totalement lorsque L'Oiseau retrouve forme humaine.
À l'instar du premier roman, ce deuxième livre se clôt sur de nouveaux problèmes, de nouveaux questionnement et de nouvelles missions pour les enfants, et pour Jacob en particulier. De quoi nous donner bien vite envie de découvrir la suite de leur périple.
NB/ Ma critique plus creusée de la trilogie sur Le Fictionaute : http://lefictionaute.com/miss-peregrine-et-les-enfants-particuliers/