Publié sur L'Homme qui lit :
Dans ma jeunesse littéraire, je m’étais offert Vous plaisantez, Monsieur Tanner, persuadé que j’allais me marrer un bon coup, et j’avais été franchement déçu. Décidé à ne pas rester sur cette impression maussade quant à son auteur, j’ai investi dans Une vie française (que je n’ai toujours pas lu), puis après sa sortie, dans Hommes entre eux, que j’ai terminé il y a bientôt quinze jours.
Je sais désormais que Jean-Paul Dubois n’est pas un écrivain troubadour, et que je ne dois pas m’attendre à une lecture cocasse et amusante d’Une vie française lorsque je me déciderai à le lire.
Dans Hommes entre eux, l’auteur confronte en huit clos deux hommes qui aiment ou ont aimé la même femme. Le premier, Paul, est son mari : alors qu’on lui annonce une maladie dont il ne se sortira pas, il décide de partir sur les traces de sa femme partie vivre au Canada, dont il n’a eu quasiment aucune nouvelle. Il rencontrera un homme étrange et désagréable chez qui elle fut hébergée en échange d’un travail, et séjournera dans un hôtel sur le déclin, le tout perdu dans les grands espaces enneigés de l’hiver canadien.
Le second, Floyd, est un bûcheron solitaire, vivant reclus dans les bois, acariâtre et blasé. Les recherches de Paul le mèneront jusqu’à la maison de Floyd, et l’échange initialement courtois entre ces deux hommes s’éternisera lorsqu’ils seront pris dans une véritable tempête de neige, durant plusieurs jours.
Commence alors le récit d’un long huit clos entre l’homme malade et le bûcheron, une situation particulière aux étapes surprenantes, qui finira comme on pouvait le prévoir dés les premiers instants de la rencontre.
J’ai été un peu déçu par ce roman, je m’attendais à une véritable confrontation virile, une sorte de combat physique et psychologique entre deux hommes, et puis finalement le tout est assez étonnant, différent de ce à quoi je m’attendais. Une lecture rapide et agréable cependant.