Ça fait un an tout pile que j'ai ce roman dans ma PAL, sur ma liseuse. Et je me décide enfin à le lire après avoir entendu et lu pléthore d'avis favorables. Bien mal m'en a pris car après l'excellentissime « Serre-moi fort » de Claire FAVAN celui-ci m'a semblé bien fade ! C'est d'autant plus fâcheux que le livre m'a pourtant plu, jusqu'à ….. l'avant dernière page !!
Pour le « pitch », deux époques alternent au cours du récit: le passé aux alentours de 1993 et le présent en 2015. D'un côté : Une mère, banale, atone et sans attraits particuliers, Sophie Delalande qui s'éprend d'un play-boy insouciant, sans foi ni lois, que l'on dit beaucoup trop beau pour elle. de l'autre : une fille, Hortense, que son père, Sylvain - le dit play-boy sans foi ni lois - a enlevée brutalement à sa mère à l'âge de presque trois ans dans la première période.
Une mère, donc, qui n'a jamais perdu espoir et qui a continué envers et contre tout à chercher sa fille malgré le fait que la police n'ait trouvé aucun indice lui permettant d'avancer dans l'enquête.
Le présent enfin où Sophie se persuade d'avoir enfin retrouvé Hortense en la personne d'Emmanuelle, une jeune fille qui travaille dans un restaurant non loin de sa maison et qui peut avoir l'âge de sa fille.
Peu à peu on découvre au fil des chapitres ce qu'il s'est passé en 1993, puis les années d'incertitudes, d'errance, d'espoirs déçus, de souffrance, d'effacement de soi-même jusqu'à devenir une ombre pour Sophie qui n'a de cesse de retrouver sa fille.
Alternance des points de vue aussi, où l'on a d'un côté le récit de la mère, les procès-verbaux de dépositions de certains témoins dont on se doute forcément qu'ils ont dû assister à un drame, puis d'Hortense enfin, la fille, qui nous raconte « son » histoire… et ça marche à fond les gamelles !!! le récit est habilement construit, les témoignages bien amenés et l'on est pris au piège, on y croit vraiment, on est captivé !
J'ai bien aimé la tension palpable qui se déroule au fil de la lecture, ce malaise, cette angoisse, sourde et oppressante que l'on sent poindre à tous les chapitres, le drame que l'on croit deviner maintes et maintes fois mais je suis restée comme deux ronds de flan avec cette fin qui me semble complètement aberrante. A la lumière de l'épilogue, on se remémore toute l'histoire et là commence les grosses interrogations auquel le livre ne permet pas de répondre. On se doutait que les personnages n'étaient tous pas si « sains d'esprit » qu'ils en ont l'air mais : Comment, pourquoi, comment se fait-il alors que, mais qui est-ce dans ce cas etc… et là on reste sur sa faim totalement. Une impression de frustration rétrospective donc qui a gâché pour moi tout le plaisir et le bénéfice de cette lecture. C'est tellement dommage !!
La psychologie des personnages était si bien décrite, l'écheveau se déroulait si bien… mais qu'avait-je donc pu imaginer, à quoi m'attendais-je ?? Je n'en sais rien, à tout, tout mais pas cette fin. J'ai été assez déçue je dois dire et l'épilogue (1 page) justifie à lui seul la note attribuée. L'impression de s'être « fait avoir » tout au long du récit… c'est le but affiché d'un thriller psychologique après tout ! Certes on ne s'attend vraiment pas à un « happy end ». Oui, d'accord, mais trop, trop de questions restent sans explications même en reprenant les fait un par un. Ça ne tient plus débout, rien ne se tient et les recoupements sont impossibles fautes de précisions. J'aurais même admis que ce soit la faute de Gégé à la limite tellement j'y crois pas !!!! …. Ou alors, j'ai loupé quelque chose ? Dîtes-moi, vous lecteurs attentifs …