Jusqu'à la fin du livre, je pensais lui mettre au moins 8, 9, voire 10, tellement je me suis régalée durant la lecture de ce livre, du début à la fin. Écriture fluide et efficace, personnages limités mais bien travaillés, tension qui monte à un rythme satisfaisant, certitudes, doutes, quelques pistes qui s'entremêlent... un régal.
Et puis, la fin. Cette chute que je redoutais dés le début, et que j'ai vue arriver dés la moitié du livre, par des indices trop peu subtils :
La passion de Sophie pour la taxidermie, ses sautes d'humeur, la manière dont elle peut être un danger pour sa petite fille, par négligence à la piscine, ou dans sa volonté affirmée de la corriger avec une extrême sévérité.
Le dégât des eaux chez les voisins du dessous.
Le fait que jamais personne jusqu'à la toute fin ne pénètre dans la fameuse chambre d'enfant.
Cette fin pose des questions qui peuvent rester en suspens sans entraver la qualité du roman :
Comment Sophie a-t-elle "tué" sa fille? Correction trop sévère ou négligence? Je penche pour la deuxième option, une chute de la petite dans l'escalier, vu que l'on retrouve son doudou au pied de celui-ci.
Le problème, majeur, et qu'il en pose d'autres qui le rendent vraiment capilotracté, voire incohérent et non crédible :
C'était donc bien par hasard que Sophie est tombée, dans la rue, sur une gamine sans mère, élevée par un père nomade, ayant séjourné dans tous les lieux où l'enquête avait mené Sophie (Martinique, Venezuela, Marseille), s'appelant comme la belle-mère de cette dernière (Emmanuelle), ayant le même âge que sa fille, ayant une belle-mère nommée Isabelle, même âge, même physique que la meilleure amie de Sophie???? Le hasard s'est décidément acharné, et il a bon dos !!
Deuxième question : Comment Sophie s'est-elle attachée à une chaise elle-même après la mort de sa fille, si personne ne la lui a finalement enlevée??? La police n'est pas venue perquisitionner son domicile à la disparition de sa fille?
Pour le plaisir de la lecture, je n'ai pas assassiné "Hortense" dans ma note. Mais pour cette fin, qui se veut ouverte, mais qui pue le bâclé, je ne peux lui attribuer plus de la moyenne.
Quel dommage.