Déçu par rapport à sa réputation

Par rapport à la formidable réputation que possède le livre, je ressors un rien déçu d'Hypérion 1. Oh pas que le livre soit mauvais, loin de là, mais on devrait plus souvent se méfier des réputations, elles peuvent jouer un mauvais rôle.

Soyons clair, Dan Simmons est un bon écrivain. Et dans Hypérion, il s'attaque à Dieu. Ni plus ni moins que son influence qu'il peut avoir sur l'homme. On a sept pèlerins qui sont envoyés sur une planète, Hypérion. Ils n'ont aucun point commun et ne se sont même jamais rencontrés auparavant. Il y a un prêtre, un consul, un poète, un général, etc. Chacun vont nous raconter leur histoire le temps du voyage qui les amène sur cette planète. Nous sommes dans un siècle où l'homme a quitté depuis longtemps sa planète et l'a même détruite. Et l'humanité semble en danger avec le réveil du Gritche

Dans ce premier volume, on a droit à l'histoire du prêtre, du généra et du poète. Chacun nous raconte comment de près ou de loin, ils ont eu affaire à Hypérion et au Gritche. Ce dernier est une divinité, une sorte de Satan, faucheuse et bien d'autres éléments mystiques qui n'a qu'une envie au final: vous étriper. La première et la deuxième histoire sont vraiment bien foutues, les personnages étant particulièrement prenant. La dernière, celle du poète, m'a laissé un peu plus de marbre.

Par contre, l'histoire se lit assez rapidement et est vraiment intéressante parce que Simmons s'attaque à plusieurs sujets sous-jacents. Il n'hésite d'ailleurs pas à réunir en un fameux melting-pot tout ce qui a fait le succès de la science-fiction: voyage dans le temps, space-opéra, batailles galactiques, etc. De prime abord, ça peut paraitre de trop, mais ça n'est pas indigeste. On a juste parfois une impression de rester trop en surface de certains éléments sous-jacents.

Par contre, je trouve que Simmons peut avoir un style un peu pompeux. Notamment dans l'histoire avec le poète où l'écrivain semble apprécier les belles formules. Beaucoup trop apprécier même. Peut-être aussi qu'il n'était pas judicieux de séparer en deux tomes les histoires des personnages car on ne sait évidemment pas lorsqu'on termine ce livre où Simmons veut nous mener. Mais bon, il y a évidemment, et certainement, un petit coup marketing de l'éditeur derrière. Ca se lit, on y prend du plaisir et j'attaquerai certainement la suite à un moment ou un autre.