Tu connais la différence entre un caniche et Le Gritche ? Ben si le Gritche te mord la jambe, tu le
Il existe déjà ici de nombreuses critiques très bien écrites sur le chef d'œuvre de Dan Simmons, alors je me limiterais sur ce qui, à mon sens, rend Hypérion (et Endymion, of course) si remarquable.
Tout d'abord, il s'agit d'une œuvre complète, en ce qu'elle balaye tous ou presque tous les thèmes de la Science Fiction. Un fond de Space Opera, un peu de Hard-science (les casiers à chat de Schrödinger, quelle trouvaille !), un traitement de l'intelligence artificielle digne de William Gibson, la place de l'homme dans l'univers, les paradoxes des voyages temporels, etc. Tout cela s'articule à merveille, chaque point venant renforcer l'autre.
Ensuite L'originalité de la construction du roman, en particulier au début, avec les différents récits, qui sont un peu comme des nouvelles dans le roman. Si d'aucuns peuvent juger que cela nous emmène dans tous les sens et que le roman peine à démarrer, je trouve au contraire que cette technique permet d'asseoir les personnages et l'univers.
Puis il y a le style, le ton général : le Monde est tragique, nous n'échapperons pas à notre destin, notre seul choix, "Devenir ce que l'on est" pour paraphraser Nietzsche (ça c'est pour faire mon intéressant et faire croire que je suis balèze en philo). La tonalité générale de l'œuvre, et donc de l'univers décrit est noire et pessimiste, mais individuellement, ponctuellement, le bonheur et l'ataraxie (2ème couche de "je fais mon malin") est possible.
Enfin, il y a ce personnage emblématique, affiché comme un symbole. Star Wars à Vador ( Vader pour les puristes), Dune à ses Vers des sables ( ou son bene gesserit, ses fremen, son muad'dib.... ça ne manque pas chez Herbert), Hypérion à Le Gritche. Il est quasiment toujours là, à l'arrière plan (dans Hypérion, c'est moins vrai dans Endymion), point central de l'histoire sans que l'on ne sache grand chose de lui.
Certes, on peut reprocher certaines choses à Hypérion, comme le goût excessif de l'auteur pour le morbide (Simmons a commencé par des œuvres de terreur et il en écrit encore), mais Hypérion est un livre qu'il faut avoir lu avant que les tombeaux du temps ne s'ouvre définitivement.
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