Hypothermie d’Arnaldur Indridason, présentationMaria enterre sa mère Leonora. Elle ne comprend pas pourquoi la famille de son père est absente.Maria, quelque temps plus tard, se suicide. Karen, qui trouve, son corps, appelle, affolée, les secours.Erlendur est chargé d’avertir le mari.Avis Hypothermie d’Arnaldur Indridason#Erlendur11On retrouve Erlendur, très peu ses collègues. On apprend qu’Oli a quitté sa femme pour le moment. Il n’y a pas trop de travail à la brigade criminelle. Par conséquent, comme à ses débuts, Erlendur va enquêter en solo sur un prétendu suicide et tenter d’élucider deux cold-cases.Une femme s’est suicidée dans son chalet d’été, près d’un lac. Elle était mariée à un médecin. Elle a été très proche de sa mère qui est morte très peu de temps auparavant. Erlendur doit annoncer la nouvelle au mari de Maria. Il reçoit la meilleure amie de Maria qui n’accepte pas forcément la thèse du suicide, car selon elle, Maria allait très bien. Lors de son enquête, Erlendur va plonger dans le passé de Maria, va tenter de comprendre sa peur du noir, sa certitude concernant la possibilité d’une vie après la mort, sa culpabilité concernant la mort de son père alors qu’elle était une enfant, sa dépression. Erlendur va interroger les uns et les autres. Son excuse est l’étude du cas du suicide dans les pays nordiques. Mais cela ne va pas forcément plaire, surtout au mari de Maria.D’un autre côté, sur une enquête qui date de plus de 20 ans, il reçoit la visite du père d’un disparu. Cet homme en a plus pour très longtemps à vivre. Il aurait voulu connaître la vérité sur cette disparition. Tout comme celle d’une jeune étudiante.Une histoire de lacs, nombreux en Islande. L’histoire d’un pays où le taux de suicide est très important. Les disparitions, quelles qu’elles soient, sont souvent dues au mauvais temps ou au suicide des personnes. Une histoire d’hypothermie, c’est-à-dire, tuer une personne, en l’immergeant dans de l’eau plus que glacée, et la ressusciter assez rapidement. Et ce dans le cas d’avoir une expérience après la mort. C’est aussi le surnaturel. Mais Erlendur a les pieds bien ancrés sur terre et il ne croit pas forcément à tout ça.Les relations entre Erlendur et ses enfants sont au beau fixe. Eva s’est mis dans l’idée de rapprocher ses parents, qu’ils puissent discuter sans se mettre en colère. Mais ce n’est pas gagné. Erlendur comprend, quand même, que cela pourrait permettre à Eva de s’en sortir, elle qui se considère comme une moins que rien.Le lecteur retrouve le Erlendur des débuts, tenace, seul, qui n’en fait qu’à sa tête, qui n’informe pas sa hiérarchie de ses actions. Mais toujours cette culpabilité quant à la mort de son frère. Arnaldur Indridason propose des chapitres en italique où il retrace la vie de Maria et sa culpabilité au fil des années. Un livre très documenté, comme d’habitude, mais toujours pas de coup de coeur retrouvé.