Me voilà bien embarrassée avec mon Thilliez des vacances et ce, pour deux raisons toutes simples : j'ai trouvé l'intrigue très peu crédible, plutôt capillotractée comme on dit… Évidemment, vous me direz, tout est toujours possible dans ce monde qui est le nôtre (la réalité dépasse même la fiction, hein?!) mais là, franchement, on n'y croit pas à cette histoire alambiquée du genre labyrinthico-tentaculaire et donc, il faut bien le dire, plus ou moins confuse. Non, franchement, trop c'est trop et accumuler des sujets comme : l'amnésie (problème omniprésent dans la littérature policière contemporaine - c'est pratique vous me direz… le but étant de retrouver ce qui s'est passé pendant tout ce temps, ici 12 ans en l'occurrence, ça occupe l'espace de quelques pages… D'ailleurs, 12 ans, c'est à peine crédible d'autant que le personnage reprend le cours de sa vie en se renseignant ici ou là sur les événements passés et en cherchant éventuellement l'adresse de son appart' et dans quelle poche il a mis ses clefs… On l'aide un peu mais sans plus... Moi qui m'inquiète parce que j'oublie à peu près tous les titres des livres que je lis et la moitié des noms d'auteurs, finalement, je me rends compte que mon cas n'est pas si grave...), les enlèvements (d'enfants, c'est mieux), les meurtres (indispensables, évidemment), les sociétés secrètes (oups, j'en ai trop dit...), l'art (effet mise en abyme très en vogue…), les palindromes (Thilliez adore les palindromes et il nous en sert dans tous ses romans maintenant -les mêmes en plus- avouons que les « ressasser », « laval », « xanax », « abba » et compagnie, j'en ai un peu ma claque), les codes secrets (sous forme de tatouages par exemple -la symbolique des tatouages, pardon, mais j'ai un peu passé l'âge de ces conneries d'ados- qu'il faut déchiffrer, et comme on peut dire tout et son contraire, ça occupe encore le lecteur sur quelques dizaines de pages...), les Russes (ils sont partout et responsables de tout en ce moment - un peu comme les Chinois...), les chutes d'oiseaux morts (ah… très très à la mode… ça fait au moins le 3e bouquin que je lis où il est question d'oiseaux morts qui tombent du ciel … oui, je sais, très lourde symbolique, impression de fin du monde… etc etc... dans l'air du temps, ça aussi !) donc, accumuler tous ces thèmes battus et rebattus provoque ennui et impression de déjà lu...
Bref, rien de nouveau sous le soleil…
J'en arrive maintenant à l'autre problème : si je rencontre quelques soucis de mémoire, je ne suis pas encore complètement sénile. Je ne range pas mes chaussures dans le frigo et ne dépose pas mes chiens au collège. Mais là, il faut que je vous dise que j'ai été bien embêtée ! Pourquoi ? Eh bien parce que ce dernier Thilliez est plus ou moins la suite du Manuscrit inachevé publié en … 2018… Alors autant vous dire que les histoires de Léane, Jullian, xiphopage, jumeaux et compagnie, s'ils me disent bien un petit quelque chose, c'est de loin… de très loin même...
Non, franchement, ça sent le réchauffé, le truc qu'on essaie de raccrocher coûte que coûte… Bon je sais, certains y verront la preuve du génie de Thilliez là où moi, je devine un certain essoufflement et beaucoup de redites.
Je ne suis pas très sympa sur ce coup-là mais je me suis ennuyée… Une vague impression de répétition… « Il était deux fois », oui, c'est bien ça et c'est une fois de trop...
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