Je peux faire avec l'absence totale d'enjeux pour des personnages au final, assez peu intéressants tant, malgré l'écriture à la première personne pour deux d'entre eux, ils semblent vides à l'intérieur, vides de réflexion, de profondeur et d'émotions. Je peux aussi faire avec la totale dépolitisation des problématiques évoquées dans le livre - un jeune homme qui vit dans sa voiture, une jeune femme qui est harcelée, etc. - si l'ensemble était au moins bien raconté.
Force est de constater que ça n'est pas le cas. L'ensemble du livre est construit sur ce que l'autrice voit sans doute comme des cliffhanger, ou comme des surprises qui tombent toutes les fin de deux ou trois chapitres. Si ça marche plutôt bien pour le tout premier, on commence à se poser des questions au deuxième et troisième, et j'ai été assez vite lassé du procédé quand il a continué à se répéter. Un gimmick ne fait pas un style.
Rajoutons à ça le constant name-dropping - la visite de Bordeaux par le flash-back dans les pensées d'Iris est assez ridicules, tant elle enchaine les lieux communs - fait que la lecture en devient rapidement pénible, malgré un roman plutôt court.
Au moins, je pourrais dire que je l'ai lue.