L'Iliade, monument de la culture occidentale, source d'inspiration de tous les récits épiques qui ont paru des dizaines de siècle plus tard, ne peut être critiquée. Je ne prétends mettre 5/10 à ce pillier de notre civilisation. Cette note reflète simplement mon ressenti. Je vais être clair: je n'ai pas accroché. Même si l'espoir d'attraper enfin le wagon dans lequel je pourrais suivre le génie de Homère m'est apparu plus d'une fois, il s'est à chaque fois estompé comme un nuage. Les énumérations des guerriers et leur généalogie complète, une guerre qui n'en finit plus, des dieux qui n'arrêtent pas de bouleverser l'ordre des choses sur de simples chamailleries, une fin annoncée dès les premières pages... Il faut dire que l'oeuvre n'est pas accessible ni plaisante au sens moderne du terme. Il faut savoir que l'Iliade était destinée à être racontée, à l'oral, et non à l'écrit. Les redondances et lourdeurs diverses qui apparaissent assez souvent au cours de l'oeuvre ne seraient tout simplement pas les mêmes à l'oral.
En revanche, si comme moi vous y cherchez les bases d'une culture mythologique, ou tout simplement d'une culture littéraire, vous ne serez, au final, pas déçu. Même si pendant ma lecture je n'arrêtais pas de penser à la note que j'allais donner: 1 ou 2, à la fin, il y a quand même ce sentiment d'avoir parcouru quelque chose de spécial, au souffle épique incomparable, et surtout qui exigerait plusieurs lectures et relectures. Et peut-être, tout simplement, plus de bagage et d'expérience.
La bataille fut longue...Mais la guerre n'est pas terminée.