Mark O’Dugain (sic) tombe amoureux à soixante ans d’une de ses élèves. Il se méfie, Lorna ne serait-elle pas une agente de la CIA chargée de le surveiller ? Il faut dire que notre professeur enquête sur la mort de ses parents qu’il pense être liée à l’assassinat de Robert Kennedy. C’est la partie la plus captivante, même si elle s’étire sur des pages avant que la vérité soit révélée. Le dénouement est inattendu, mais pas vraiment surprenant, un twist déjà vu dans d’autres livres et qui fait regretter de s’être intéressé à l’intrigue : tout ça pour ça ?
Un narrateur différent nous raconte que Robert F. Kennedy déjeunait tranquillement chez lui lorsqu’il a reçu un appel du directeur du FBI, J. Edgar Hoover : on a tiré sur le président. Quelques heures plus tard, Robert Kennedy apprenait que son frère, John Kennedy, était mort.
Le narrateur déroule les faits qui, je l’avoue, ne m’ont pas passionnée, peut-être parce que je me suis résignée depuis longtemps à ne jamais connaître la vérité. Il y a la thèse officielle : Lee Harvey Oswald était le seul tireur, il a abattu le président. L’homme le plus puissant du monde assassiné par un tireur isolé, de quoi s’interroger. Parmi les faits énoncés par Marc Dugain, certains sont vérifiables, d’autres, sujets à caution — j’ai beaucoup utilisé Wikipédia lors de cette lecture. Mais peu importe, le narrateur penche pour l’hypothèse du complot, il va tellement loin dans cette théorie que ça en devient non crédible et ridicule.
Le titre du livre de Marc Dugain : Ils vont tuer Robert Kennedy m’avait fascinée. Malheureusement, si j’ai aimé en apprendre davantage sur Robert Kennedy, je n’ai pas été convaincue par la théorie du roman, trop paranoïaque à mon goût (et un brin irréaliste).